This is a cloud of smoke
Trying to occupy space

 

 

I Didn't Understand, Elliott Smith



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Vieilleries

 


 

[L'auteur]

Marlène TISSOT est venue au monde inopinément. A cherché un bon bout de temps avant de découvrir qu'il n'y avait pas de mode d'emploi. Sait dorénavant que c'est normal si elle n'y comprend rien à rien. Raconte des histoires depuis qu'elle a dix-ans-et-demi et capture des images depuis qu'elle a eu de quoi s'acheter un appareil. Ne croit en rien, surtout pas en elle, mais sait mettre un pied devant l'autre et se brosser les dents. Ecrira un jour l'odyssée du joueur de loto sur fond de crise monétaire (en trois mille vers) mais préfère pour l'instant se consacrer à des sujets un peu moins osés.

PS : J'ai aussi un petit oiseau bleu, pas du genre qui palpite dans la cage thoracique, mais du genre que je nourris assez peu, du genre qui fait un peu ce qu'il veut, il n'est pas dans une cage et les fils à la patte, c'est pas mon truc... N'empêche, j'ai un petit oiseau bleu.

 


 

[Bibliographie]

 

[Voir la liste complète ICI]

 

Le poids du monde
Editions Lunatique


 

 

J'emmerde...

Editions Gros Textes

 

 

 

Sous les fleurs de la tapisserie

Editions Le Citron Gare

Illustrations de Somotho

 

 

 

Mailles à l'envers
Editions Lunatique, collection Romans

Primé au festival Premier Roman de Laval
 


Sélectionné pour représenter la France au Festival Européen du premier roman à Kiel


 

Les choses ordinaires
Kiss My Ass Editions
 

 

 

Mes pieds nus dans tes vieux sabots bretons, collection 8pA6 de La Vachette Alternative


 

 

Nos parcelles de terrain très très vague, Éditions Asphodèle, Collection Minuscule

 

disponible également via Fnac, Chapitre, Amazon, Place des Libraires
 

 

London Trip Diary, At Home Editions

 


disponible via

 

 

Celui qui préférait respirer le parfum des fleurs, collection 8pA6 de La Vachette Alternative

 



[Voir la bibliographie complète]
 



 

[Parutions en revue]

 

A la dérive - L'Angoisse - Borborygmes - Cabaret - Charogne - Chos'e - Coaltar - Cohue - Comme en poésie - Dissonances - Diptyque - Freak Wave - Interlope - Interruption - I.H.V - Katapulpe - L'Ampoule - L'Autobus - Le Chant du Monstre - Les Cahiers d'Adèle - Les tas de mots - Levure Littéraire - Mauvaise graine - Microbe - Magnapoets - Népenthès - Nouveaux Délits - Poésie/Première - Revue Squeeze - Traction Brabant - Trace écarT - Le Zaporogue 


 

[Participations]

 

CroutOthon - FPDV - Le Quotidien des Martyrisés - Les 807 -  Les Etats Civils - Les Histoires Noires - OnLit - Sistoeurs.net - Vents Contraires - Vous dites ? 
 



[Email]

 

marlene.tissot@gmail.com
 

[Marlène ailleurs]

 

Sur Flickr
Sur DIYZines
Sur Vents Contraires

Sur On Lit

Sur Les Etats Civils
Sur Sistoeurs.net
Sur Fulgures.com

 


 

[Liens]


 

[Note]

 

Licence Creative Commons
Les textes et photos de Marlene Tissot sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://monnuage.free.fr

 

 

 

 

Mardi 30 juin 2015

La part du doute

Les apparences sont souvent trompeuses.
C’est à ça que je pense chaque fois que j’entends des inconnus à l’allure bancale jouer du piano dans les halls de gare.
Ce jour là, à Agen, un type entre deux âges, vilaine petite moustache, cheveux gras, sacoche en bandoulière, maillot de foot, est assis là et ses mains pas très propres cavalent sur le clavier avec une grâce infinie. Comme s’il peignait la musique dans les airs.
Aurais-je été capable de deviner, en le croisant dans la rue, les trésors qu’il cachait sous son ordinaire costume d’homme ?
C’est à ça que je pense en l’écoutant. L’importance de toujours imaginer le meilleur. Laisser sa part au doute.
 


Lundi 29 juin 2015

J'emmerde la pisciculture [new]

Ma tête ressemble parfois
à un grand à-quoi-rium
plein de requins marteaux

Dimanche 28 juin 2015

L'humeur du dimanche : caresser la peau de l'ours


 


Vendredi 26 juin 2015

J'emmerde les tenues de camouflage [new]

L'indécence
est dans l'oeil
de celui qui regarde


Histoires (presque) vraies
 

Une chouette note de lecture sur mon tout nouveaux recueil de poésie paru aux éditions Le Pédalo Ivre.
 
Un gros merci numérique (et néanmoins sincère) à Gilles Bertin !

A lire ICI
 


Mercredi 24 juin 2015

Le poids du monde

Encore une belle chronique à propos de ma petite nouvelle parue chez Lunatique.

[Lire la suite ici]
 


Lundi 22 juin 2015

Memories of a blind mind [Black Lilys]

Duo uni par les liens du sang, les Black Lilys sortent leur premier EP «Memories of a blind mind» en mars 2014, et nous offrent une folk gracile et âpre, emmenée par une voix envoûtante, entre fraîcheur de l’enfance et émotion rocailleuse. [Lire la suite de la chronique chez Casbah Records]
[Découvrir l'univers musical des Black Lilys sur Bandcamp]
 


Dimanche 21 juin 2015

L'humeur du dimanche : Tranquille


[Et alors, il ne se passa rien]
 


Samedi 20 juin 2015

J’emmerde les circonvolutions [New]

A force de tourner en rond
on se retrouve un jour avec
son avenir derrière soi
 


Vendredi 19 juin 2015

Le syndrome du pansement

Ce qui est vrai est plus difficile à raconter
à cause des émotions qu’on ne peut décoller
de la peau du coeur sans tout arracher
 

S'aimer, s'aider, se parler


[Paris avril 2015, photo Marlene T.]
 


Jeudi 18 juin 2015

Un village

On en a tous eu
des histoires avec les histoires
j'en ai tenu certaines dans mes bras
mais ils n'étaient pas assez vastes
j'en ai tenu dans mon coeur aussi
et il s'est transformé en village
tout escarpé de ruelles
vieilles pierres
ombre et lumière
un village rocailleux à la place du coeur
ça en fait de la place pour loger de l'amour
ça en fait des murs où se frapper la tête
et des portes derrière lesquelles se planquer
 


Mercredi 17 juin 2015

Mr Moonlight

C’est à ça que j’ai pensé en te voyant. Mr Moonlight. Blanc comme une lune dans ton habit de ciel noir. Puis on a commencé de parler. Tu avais cette allure mi-inquiétante mi-fascinante. Pâleur diaphane, silhouette longue, gestes mesurés, sourires rares, voix posée. J’ai pensé que tu étais sans doute un vampire ayant renoncé au sang pour te nourrir de larmes. Les dents de ton regard planté dans les veines de mon chagrin. C’est à ça que j’ai pensé tandis que mon trop plein de tristesse se vidait lentement dans la bouche de ta présence. Je me suis demandé si tu étais conscient de tout ça, ta manière douce de boire la peine des gens même quand ils tentent de la cacher sous une écharpe de sourires. Je n’ai pas osé te poser la question. Les héros très discrets sont souvent intimidants.
[Life is a Beatles song #61 ]


 


Mardi 16 juin 2015

Questions jetées au vent

Est-ce que tu me croirais si je te disais
que les murs me parlent parfois
que les voitures viennent
se reposer dans mon ventre
en dehors des heures de pointe
que je réalise en regardant le ciel
à travers les dentelles d’acacia que
la vie fait ce qu’elle veut de mon corps
mais pas moi
que je ne m’appartiens jamais tout à fait
que je passe trop de temps
à me construire
des personnalités de secours ?
Est-ce que tu me croirais si je te disais
que je ne connais pas toujours
la voix qui te parle
au travers de ma bouche ?
 


Lundi 15 juin 2015

La revue L'Ampoule


Encore un beau n° de cette belle revue ! A ne pas manquer...


La revue Zinzoline



Dans le n°9 de la revue Zinzoline (actuellement en préparation), tu trouveras (entre autres chouettes choses à lire et à voir) deux pages: l'une pour Mailles à l'envers, l'autre pour Le poids du monde. Un grand merci à Alain Cotten pour sa complicité avec mes mots !

 


Dimanche 14 juin 2015

L'humeur du dimanche : Relativiser


[Image via TheCuriousBrain]

 


Samedi 13 juin 2015

Décalage horaire

Parfois tu dis bonjour
et on te répond bonsoir
alors tu te demandes
combien de temps tu es resté
absent de la réalité
 


Jeudi 11 juin 2015

Culture de sirènes

Ça arrive parfois
je lis de travers
mes yeux roulent dans les phrases
comme dans un jeu de quilles
tout se casse la gueule
les mots dans le désordre
« La culture des sirènes »
ce n'est pas réellement ce que disait
le titre sur papier glacé
et peu importe si j’ai tout mélangé
ça m’a dessiné des images plein la tête
un grand bassin
rempli de minuscules sirènes
tournant en rond tristement
nourries régulièrement
et qu’on enverrait
une fois leur croissance terminée
peupler les océans du monde
ou les grands aquariums
ou peut-être aussi
sur un plateau d’argent
décorer la table
d’un connard milliardaire
 


Mercredi 10 juin 2015

Atomic Suplex

Une petite chronique musicale à lire chez Casbah Records !

[]branche la platine et prépare-toi à mettre le volume au maximum – parce que, vois-tu, ce n’est pas un album à écouter distraitement en fond sonore tiédasse, le soir où tu as eu l’idée saugrenue d’inviter tes gentils voisins à partager des saucisses grillées.[] La suite ICI


Baignade interdite

Le corps humain est composé de
soixante-cinq pourcent d’eau
et
après tout
ce n’est pas si profond
pourtant
parfois
j’ai l’impression de me noyer
à l’intérieur de moi

 


Mardi 9 juin 2015

Histoires (presque) vraies
 

Voilà, Histoires (presque) vraies vient de paraître aux éditions du Pédalo Ivre et il peut être commandé directement sur le site des éditions ou en librairie!

Il sera également disponible sur le Marché de la Poésie place St Sulpice à Paris du 10 au 14 juin

Merci à Frédérick Houdaer et à Jean-Marc Luquet pour leur confiance poétique .


Les boyaux du coeur

C’est comme ça, je suis du genre à digérer lentement les émotions. Et je t’avale les évènements avec la bouche du coeur grande ouverte, la gourmandise affolée comme un compteur Geiger dans un réacteur nucléaire. Le truc, c’est qu’ensuite je deviens constipée du verbe, incapable de dire autre chose que merci. Et un merci, même prononcé en majuscules, ça reste un mot tout petit, ça fait pas le poids face à ce doux fatras qui m’enfle sous la peau.
J’en perds mon lexique, tortillant bêtement mes doigts, tournant ma langue sept cent fois dans ma bouche pour finalement ne rien dire de mieux que merci, en espérant que chacun parvienne à déchiffrer le message planqué derrière si peu de lettres.

Alors voilà : merci !
A tous les membres du prix CoPo, à Patrice Maltaverne qui m’a collé un beau bandeau rouge autour des fleurs de tapisserie (les voilà rhabillées pour le marché parisien) à toutes les chouettes personnes avec lesquelles j’ai bavardé à Rouen (pardon Mélanie, je n’étais pas à la hauteur pour ton interview), à Thomas (avec un bravo en plus pour son prix des lycéens), enfin à vous tous, quoi!

Merci également à Marianne Desroziers et à l’incroyable boulot qu’elle a abattu avec sa belle équipe pour que le festival de Mézin aboutisse à cette réussite, à celles et ceux avec lesquels j’ai pris un vrai grand plaisir en papotage (plus ou moins sérieux), en sourires vrais, en échange poétique, en petites choses simples, comme ça, sous le soleil, le cul posé dans l’herbe.
C'est beau, le partage !
 


Lundi 8 juin 2015

Pas de forme précise

Et on fait quoi au juste
avec un souvenir
qui n'a pas de forme précise ?

Pas d'image
ni de son
ni d'odeur
juste des émotions

Comment on s'y prend
pour lui donner un nom
le regarder dans les yeux
le prendre par la main
s'il reste insaisissable ?

Est-il possible de ranger sa grandeur
dans un tiroir du coeur ?
De le déplier ensuite
comme un foulard soyeux
à nouer serré
autour du cou des idées noires ?
 


Dimanche 7 juin 2015

L'humeur du dimanche : Je suis une banane


[La banane décida de partir en voyage - Image Marc Johns]
 


Vendredi 5 juin 2015

Le poids du monde



Une chouette chronique de ma petite histoire parue chez Lunatique il y a quelques mois, lu par Thierry Roquet (qui écrit de la poésie comme je l'aime, alors si tu ne connais pas, file découvrir sur son blog et dans ses recueils)
 


Mercredi 3 juin 2015

Les vadrouilles

Il fait beau, j'ai du vent dans les voiles, alors je vogue ici et là :

  • Jeudi 4 juin à Rouen pour la remise du prix CoPo

  • Dimanche 7 juin à Mézin pour des lectures en plein air

  • Samedi 4 juillet à Mirmande pour des lectures in-situ

 


Mardi 2 juin 2015

Pas que pour les grands

Ce week-end, le Fanzine faisait Camping à Lyon et la bonne humeur a fleuri plein les mirettes ! 200 fanzines étaient de la partie dont mon petit dernier "Le personnage d'un livre sans image" (bientôt dispo via la plateforme DIYZines)


 


Lundi 1er juin 2015

Quarante ans

Dans l’allée des produits en conserve du supermarché
une femme dit :
« Ça fait quarante ans que je l’aime »
ses mots se perchent avec délicatesse au sommet du brouhaha
quelque part entre les boîtes de cassoulet et de haricots verts
la lumière n’est plus celle fade et froide des néons
elle vient d’ailleurs
« Ça fait quarante ans que je l’aime » je répète en play-back
pour éprouver la forme de ces mots sur mes lèvres
et je sais qu’aujourd’hui sera une belle journée

 


Dimanche 31 mai 2015

L'humeur du dimanche : Garder les yeux grand ouverts


[From Twilight zone]
 


Vendredi 29 mai 2015

Une histoire de frigo

Cette nuit j’ai rêvé
que j’embrassais mon voisin
sur la bouche
dans une voiture
qui n’était ni la sienne
ni la mienne
Est-ce que quelque chose en moi
avait trouvé intime
que j’aille la veille au soir
le tirer de sous son frigo ?
Va savoir

Sa fille était venue me chercher
en larmes et en pyjama
elle disait «Papa est coincé
faut le délivrer»

Quand je suis arrivée
le voisin était sous son frigo
dans un sale état mais pas trop
il avait presque réussi à se libérer
je n’ai pas fait grand-chose
à part l’aider un peu
et consoler sa fille
en attendant les pompiers

Ensuite, je suis rentrée
il était tard
j’ai brossé mes dents
et je suis allée au lit

Ce matin je croise mon voisin
en allant chercher le courrier
on se dit bonjour
comme d’habitude
je lui demande comment il va
il dit «Ça va
Plus de peur que de mal»
puis il ajoute
«Merci pour cette nuit»
alors je me rappelle de mon rêve
et un instant je me demande
s’il me remercie pour le frigo
ou pour le baiser dans une voiture
qui n’était ni la sienne
ni la mienne
 


Mercredi 27 mai 2015

Feu d'artifice

Peut-être que si j’avais été une enfant différente, les choses ne se seraient pas passées ainsi. « Enlevez-vous immédiatement cette idée de la tête », m’a dit Edouard quand je lui ai avoué mon sentiment de culpabilité. « On n’est jamais responsable des gestes d’une autre personne. Jamais. » Parfois, c’est comme si ses paroles me prenaient dans leurs bras. Elles me réconfortent, m'apaisent un peu. Je ne regrette pas de m’être finalement décidée à le rencontrer dans son bureau. Il dit bureau, pas cabinet, parce que les cabinets, c’est l’endroit ou l’on fait ses besoins. « Justement, je lui ai fait remarquer, on vient un peu ici pour déposer notre merde, et vous êtes supposé nous aider à nous torcher ! » Il a rit tellement fort, ce jour-là, qu’il a dû retirer ses lunettes pour s’essuyer les yeux. C’est tellement beau, une explosion de rire. Comme un feu d’artifice qui nous mettrait des couleurs plein le ciel coeur.
[Les voix - extrait - en cours]

 


Mardi 26 mai 2015

Ce serait l’artiste ultime, à hauteur d’homme

Billy Childish, c’est ce british à la moustache classieuse et au look dandy-punk, injustement méconnu de ce côté-ci de la Manche. Il mérite pourtant amplement qu’on s’intéresse à son univers tentaculaire. Parce que si le bonhomme sévit dans le domaine musical, il est également un peintre hyper productif, un photographe, un romancier à la plume acérée et un magnifique poète douée de dyslexie (ses bouquins sont publiés – par choix de sa part – avec l’intégralité de ses fautes). Accepter ses travers autant que ses qualités, faire le choix d’une imperfection assumée : ça ressemble presque à de l’insurrection dans le monde d’aujourd’hui. Et moi, ça me touche, ce genre de détail. Ras le bol du lisse, du calibré, du bien propre sur soi. Il est temps de ressortir la râpe à conformisme ! [...]
Lire la suite de la chronique chez Casbah Records
 


Lundi 25 mai 2015

You won’t see me

Le train file à travers le paysage et je le laisse m’emporter, occupée ailleurs, entre les pages d’un livre. Les petits caractères d’imprimerie se transforment en univers parallèle. Je suis là sans y être, occupant une place du carré famille avec trois inconnus dont j’oublie rapidement la présence. Tout oublier. La grande vitesse, l’accoudoir rêche et même la destination. Jusqu’à ce qu’un grésillement se produise. Pas réellement un bruit, pas même une vibration. Plutôt quelque chose comme une interférence venue brouiller la retransmission en direct de mon imagination. Alors le décor autour reprend sa forme ordinaire. Je lève le nez de mon bouquin et je le vois. L’homme en face de moi qui semble pourtant dormir. Sa posture affalée, sa respiration lente, son œil droit parfaitement clos. Oui, on pourrait croire qu’il dort s’il n’y avait son oeil gauche bien ouvert et dangereusement braqué sur moi. Cet œil-là, pas de doute, est réveillé. Je me demande à quoi peut bien rêver un homme qui ne dort que d’un oeil. A-t-on déjà vu un oeil gauche réclamant son indépendance ? Refuse de se fermer quand on le lui demande ? Est-ce qu’un œil a une bouche pour répondre aux questions qu’on ne lui pose pas ? Toute à mes interrogations, je remarque sa pupille opérant une dilatation discrète mais certaine. L’oeil s’inquiète, l’oeil se sent cerné, l’oeil se dit sans doute «Merde, elle m’a repéré» et je ne peux pas prétendre le contraire puisque je le regarde droit dedans. Alors l’oeil se planque, rabat sa paupière d’un revers de cils définitif et c’est un peu comme s’il n’avait jamais été ouvert. Le corps de l’homme s’agite un instant, s’essaie à une position plus confortable. Ils vont peut-être dormir ensemble cette fois, lui et ses deux yeux. Mais comment être sûre ? Reprendre ma lecture semble une option risquée. L’oeil pourrait se rouvrir et j’ignore de quoi il est capable.
[Life is a Beatles song #60 ]


 


Dimanche 24 mai 2015

L'humeur du dimanche : Briser les horloges et dompter le destin

 


Samedi 23 mai 2015

L’heure précise

Le temps qu’il reste est une illusion comme les autres. Même si certains s’épuisent à avancer dans le sens inverse des aiguilles. Même si certains jouent à inventer des questions d’importance et d’autre à fabriquer des réponses qui semblent tenir debout. Dans l’inexactitude des sciences, il reste tant de sujets qui jamais ne seront explorés. Pourquoi personne ne se soucie de savoir si les coupures de presse cicatrisent rapidement ? Si les plus profondes nécessitent des points de suture ? Finalement, on possède déjà tellement d’informations utiles. Mais connaître l’heure précise du lever et du coucher du soleil, est-ce important si on ne prend pas la peine de le regarder à l’oeuvre ?

 


Vendredi 22 mai 2015

La plus petite tempête de larmes jamais recensée*
 

Deux gouttes de tristesse dans l'océan de chagrin. C'est tout ce que ses yeux on su pleuvoir. Elle a enfermé le reste sous les paupières pour nourrir ses nuages.

*[Clin d'oeil à "La plus petite tempête de neige jamais recensée"
de Richard Brautigan, in Tokyo-Montana Express]
 


Jeudi 21 mai 2015

Le poids des plumes

Je lave ma culotte dans le lavabo et la suspends à un dossier de chaise devant le vieux radiateur à gaz. L'étrange plaisir de se savoir parti les mains vides. Mesurer la valeur des petits gestes oubliés et me coucher cul nu sous l'édredon qui a dû en voir d'autres. Je me sens étrangement légère, ce soir, sous ce foutoir de plumes lourd de plus d'un siècle. Je sais que tu es là, de l'autre côté d'une porte invisible, prêt à veiller sur moi.
[Extrait]
 


Mercredi 20 mai 2015

Journal de mes paysages n°2

Encore un chouette numéro pour cette jeune revue qui trace son paysage avec grâce et originalité. On plonge dans les univers de chacun avec fluidité (il faut aller au sommaire pour trouver le titre et l'auteur) et on y revient, à l'envers, à l'endroit.



Heureuse d'être du voyage avec mes "Paysages disparus"
Pour plus d'informations, clique sur l'image, et pour commander, c'est ICI
 


Mardi 19 mai 2015

Graines à oiseaux

Tellement de gestes inutiles
de gestes lourds
qui tombent et se brisent
une empilade de jours
en forme de vaisselle ébréchée
et rien que du vide à avaler

La logique docilement acceptée
n’a rien de logique
et je préfère picorer en secret
des poignées de graines à oiseaux
et écouter germer
mes ailes
 


Lundi 18 mai 2015

J'emmerde les appétits d'oiseau

Partager la vie de quelqu'un
est-ce la couper en deux
pour la manger ?

 


Dimanche 17 mai 2015

L'humeur du dimanche : Lecture sous le cerisier

 


Samedi 16 mai 2015

Figer l'instant


[Chez Natalène, Photo Marlene T.]

 


Vendredi 15 mai 2015

(Flo)raison

A force de ne pas pleurer
je me mets à pleuvoir
et j'accuse les nuages
Après la pluie peut-être
quelque chose germera
comme l'éclosion lente
de ta langue dans la bouche
de mes silences
 


[Paris, photo Marlene T.]
 


Jeudi 14 mai 2015

Costume blindé

Ce réflexe presque vital
de me couler dans une armure
de béton et d'acier
dès que les choses deviennent
fragiles-instables-violentes
à l'intérieur de moi


Mordre


[Valence, photo Marlene T.]
 


Mercredi 13 mai 2015

Haute couture
 

Je ne sais pas par où ni comment il est entré en moi. Pas par les orifices. Pas de force. Il s’est sans doute glissé dans les brèches, les fissures, les blessures. Je l’ai senti s’installer là, doucement, lentement, sûrement. Je l’écoute s’affairer, l’agilité de ses mains, son habile ouvrage de fil et d’aiguille, à suturer les plaies de mon habit de peau. Je voudrais presque qu’il ne finisse jamais, ou alors qu’il enferme un peu de lui en moi, pour toujours.
 


Mardi 12 mai 2015

Angle de vue

Souvent
je fais un pas de côté
parfois même plusieurs
non pour m'éloigner
ce n'est pas
une affaire de distance
juste d'angle de vue
je me parallèle à la réalité
c'est ma manière de l'appréhender
sans avoir à la regarder
droit dans les yeux
sans avoir à l'affronter
 


Dimanche 10 mai 2015

L'humeur du dimanche : se vider la tête


[Photo Antoine G. Le non-photographe]
 


Vendredi 8 mai 2015

Extrospection

Elle se regarde de l’extérieur
ses mains qui tremblent
la folie posée là
comme un objet trouvé
un objet tombé
d’on ne sait où
dans les sillons de sa peau
et son propriétaire viendra
peut-être bientôt
le réclamer
elle se regarde et voit
cette folie
et se dit
ce n’est pas moi
ce n’est pas à moi tout ça
ce fatras distordu de pensées
elle se dit
non
je ne suis pas folle
si je l’étais
je le sentirais ce grand désordre
ce grand n’importe quoi
et
elle ne sent rien
elle entend parfois
des voix qui ne sont pas la sienne
des voix qui parlent à l’intérieur d’elle
comme une radio
et dans ces moments-là
elle quitte sa peau
en attendant que le silence revienne
elle s’assoit et
elle se regarde de l’extérieur
 


Jeudi 7 mai 2015

Les prochains évènements de mai

Il paraît qu'en mai, fais ce qu'il te plait. Mais les dictons, parfois, c'est con. En mai, donc, il y aura ces deux dates et, sauf intervention divine (vas-y dieu, résiste, prouve que tu existes, je te laisse ta chance) je ne pourrait malheureusement être présente sur les lieux qu'en pensée (ce qui est déjà pas mal, je te l'accorde).

Le dimanche 17 mai, à la Halle Saint Pierre (du côté de Montmartre) se déroulera une rencontre-lecture-signature du bouquin «Pour Philippe Soupault» auquel j'ai eu grand plaisir à participer (éditions «Les cahiers à l’index» sous la direction de JM Couvé). Tous les détails ICI.

Le dimanche 24 mai, à défaut de grimper aux rideaux (jouer à tarzan ne m'a jamais vraiment amusée) je serais volontiers allée trainer mes guêtres au Monte en l'air pour la sortie du dernier numéro de la belle Revue Métèque. On peut rêver, hein!

Enfin, voilà. C'est chouette tout ça et si tu peux y aller, vas-y, n'hésite pas, tu ne risques rien : je ne serai pas là (sauf si...)! Mais tu pourras peut-être entendre mes pensées. Elles font du boucan parfois.


Annonce (presque) sérieuse *

Recherche désespérément
technique pour échapper
à tout ce qui m'échappe

[En attendant la sortie de "Histoires (presque) vraies" aux éditions Pédalo Ivre]
[Note : ceci n'est pas un extrait]
 


Mercredi 6 mai 2015

Attention, chute de mensonges

Des fois, on empile les mensonges
on les pose bien à plat
bien pliés
l’un par-dessus l’autre
et on se dit qu’on pourrait
continuer comme ça jusqu’au ciel
mais on sait bien qu’un jour ou l’autre
on en posera un de traviole
et que tout s’écroulera
on espère juste que
quand ça arrivera
personne ne sera en dessous

 


Mardi 5 mai 2015

Quelle est la fonction exacte du plaisir ?

Dans cette minutieuse, sophistiquée, et merveilleuse mécanique
qu'est le corps humain
quelle est la fonction exacte du plaisir ?
[Hélène Dassavray]

Pour répondre à Hélène : Dans la mécanique du corps, je l'ignore, mais dans la fragile horlogerie du coeur, on dirait que la fonction du plaisir est de nettoyer la grisaille, redonner du brillant aux yeux, faire fleurir les sourires... Et du plaisir de coeur, il y en a eu à foison ce premier mai à La Bastidonne. Du plaisir feuilleté de poésie et saupoudré de douceur vraie. Ca s'imprime sur l'envers des paupières, des journées pareilles ! Après, suffit de fermer les yeux pour rouvrir le livre, jouir des souvenirs.


[Photos Saida et Thierry R.]
Avec Jean Azarel, Saida Roquet, Antoine Gallardo, Thierry Roquet,
Fredérick Indiana-Houdaer-Jones, JM Luquet, Hélène Dassavray,
Bernard Deglet, Coloc' Bingo, ...

 


Lundi 4 mai 2015

Poètes sans papier

Dans l'émission "Poètes sans papier" de ce dimanche 3 mai, Francis Carpentier parle de poésie et plus particulièrement des voix féminines. Il y est question de l'anthologie Québecquoise "La réLOVution poétique", de Louise Labé, A.C. Hello (poète performeuse), Laurence Vielle, Albane Gellé, Valerie Rouzeau, Queen KA (slameuse Québecquoise), Milouche,... On y entend également une lecture (par Christine Lassalle) de mon texte "L'importance de la perspective" paru dans la revue "Le journal de mes paysages". A écouter ICI

 

Mirmande

Après la remise du prix CoPo à Rouen (début juin) et le festival "Mézin fête les écrivains" (le 7 juin, j'en reparle bientôt), je serai dans le beau village de Mirmande début juillet où la poésie sera de la partie dans le cadre du festival Oohlal'art


[Plus de détail sur les poètes présents via
la Maison de la poésie de la Drôme]
 


Dimanche 3 mai 2015

L'humeur du dimanche : Réfléchir


[Trottoir Paris avril 2015, photo Marlene T.]
 


Samedi 2 mai 2015

Sens interdits

Quand
l’odeur de ta voix et
le son de ta peau
ne sont plus
à portée de main
alors
je n’ai plus
demain

 

Steve a le mal de mer
 

Il m'arrive de commettre pour Casbah des chroniques musique.
Aujourd'hui, j'y parle de Seasick Steve et son EP de blues et d'amour dédié à sa femme Elisabeth.
A lire ICI

Jeudi 30 avril 2015

Demain c'est "Aujourd'hui c'est poésie"...

Alors je file prendre un coup de mistral et de soleil et de sourire poétique
Si tu veux en savoir plus, contacte Hélène Dassavray
Et quand je reviendrai, je te raconterai (peut-être)

 


Mercredi 29 avril 2015

(ceci n'est pas un) Caprice

Parfois j'ai l'impression
de ne jamais avoir été
un enfant
D'autre fois il me semble
que j'en suis un pour
toujours
 


Mardi 28 avril 2015

Echoe chamber

J’aime pas l’écho qui y résonne
j’aime pas la chambre mes tourments
et de mes peurs
ce bruit violent et silencieux
boum boum boum
percutant les murs de peau
écrasant les organes
j’aime pas cette chambre là
ni l’envie qui m’y prend parfois
de m’allonger et
m’endormir
pour toujours
 


Lundi 27 avril 2015

Jardin quotidien

Eradiquer les regrets à la racine
prétendre que l'herbe est pure
espérer que la prochaine pluie
ne fera pas pousser les remords
 


Dimanche 26 avril 2015

L'humeur du dimanche : Comme un zombie


[Paris avril 2015, photo Marlene T.]

L'amour est mort, mais il court les rues...
Peut-être qu'il ne fait rien que nous dévorer le coeur
 


Samedi 25 avril 2015

Relativiser la chute

Il faut sans doute
tomber souvent
avant de trouver
son équilibre

 


Vendredi 24 avril 2015

Le goût de la vie

Il pleut du sucre et de la farine
sur nos croissants de sourires
C'est le goût qu'a la vie
quand on est amoureux d'un boulanger


How life tastes

It's raining flour and sugar
all over our crescent smiles
This is how life tastes
when you're in love with a baker
 


Jeudi 23 avril 2015

"Une idée m'est venue à l'esprit,
et comme je n'avais pas le choix, elle m'a plu.
"
[Richard Brautigan in La vengeance de la pelouse]
 


[Say yes, E. Smith]
 

J'emmerde la quantité [New]

J'ai commencé avec rien
et il m'en reste encore
presque autant

 


Mercredi 22 avril 2015

Revue Métèque n°2



Avec le thème "Papa, Maman", la belle Revue Métèque sort son troisième opus, sur papier chic, doté d'un sommaire choc truffé d'auteurs et d'illustrateurs talentueux ! Pour en savoir plus et commander la revue, c'est par ici
 


Lundi 20 avril 2015

Falling in love

Le vertige
est un animal
difficile
à dompter
 


Dimanche 19 avril 2015

L'humeur du dimanche : (ne pas) obéïr


[Source image ici]
 


Mardi 14 avril 2015

Au rayon boucherie

Lorsque je suis nue
je me sens
plus que nue
comme écorchée
des pieds à la tête
scalpée
éviscérée
Lorsque je suis nue
je me sens
comme un morceau de viande
crue sous le cellophane tendu
de ton regard
 


Lundi 13 avril 2015

Déménagement

Il faudrait une vie en perpétuel déménagement
quelques cartons à trimbaler d’un ici à un autre ici
et dont on redécouvrirait le contenu avec émerveillement
on devrait se méfier de l’empilage d’objets
de tout ce qui se fond dans le décor
et qu’on finit par ne plus voir
ce qui récolte la poussière et
ces odeurs dont on imprègne les murs
malgré soi
à force d’immobilité suante
il faudrait vivre en partance
traverser l’existence comme un paysage
en s’allégeant de tout ce qui nous cloue les rêves au sol
 


Dimanche 12 avril 2015

L'humeur du dimanche : J'ai peur que ma vie soit une illusion

J'ai peur que ma vie soit une illusion.
Que ce ne soit qu'un rêve.
J'ai peur de me réveiller un jour en réalisant,
que je suis juste un chien très imaginatif.
 


Samedi 11 avril 2015

Ni début ni fin

C’est pas grand chose
c'est rien du tout, juste
le début de la fin de la journée
le soleil qui descend lentement dans le dos des immeubles
les lampadaires orange qui s’allument comme des lucioles
c’est la ville qui enfile son habit de paillettes et
le bus qui transperce le tissu des rues
pour m’amener quelque part où j’ai sans doute choisi d’aller
c’est ce type assis en face de moi avec du chagrin plein les yeux
son regard qui trébuche sur le mien
s’y accroche un moment
un peu trop long peut-être
c’est le silence qui raconte des histoires
le temps en suspens
la réalité saupoudrée de poussière nacrée
c’est mon sourire qui éponge un peu de ses larmes à venir
c’est pas grand-chose
pas même un mot
c’est une distance qui ne sera jamais franchie
mes yeux main dans la main avec les yeux d’un homme
l’idée que je me fais d’un homme
fausse, probablement
la distance rassurante
et le bus quasi vide qui trace ses lignes sur la ville
qui rature un brouillon d’histoire sentimentale
non, il n’y aura rien à raconter
ni début ni fin
parce que dans mon cœur
les romances sont toujours mort-nées
 


Jeudi 9 avril 2015

Mal dans

Prends-moi dans tes bras
serre fort
avale-moi
emballe-moi dans ta peau
je ne supporte plus
la mienne
 

Un texte de Seb Doubinsky (un de mes auteurs vivants préféré)

I remember how rust covered our nails
it looked like blood but it was only rust
that is how we discovered
we were made of iron
and not of steel


Je me rappelle comment la rouille recouvrait nos ongles
ça ressemblait à du sang mais ce n'était que de la rouille
c'est ainsi que nous avons découvert
que nous étions fait de fer
et non d'acier
 


Mercredi 8 avril 2015

Aujourd'hui c'est poésie

Le 1er mai 2015
à La Bastidonne (84)

Une journée pour les amis, les alliés, les artistes, les sans dents, les va nu pieds, les tête en l'air, les nez au vent, les coeurs sur la main, les pirates...
On arrive vers 13h avec à boire et à manger, on le pose sur la table dressée sous les acacias, on partage le repas.
Ensuite c'est au feeling, il y aura un micro, des poètes venus aves leurs textes, des musiciens avec leurs instruments, des esprits paisibles, le soleil, la verdure.

Entre autres : Thierry Roquet et Hélène Dassavray liront des extraits de leur correspondance (inédite)
[Et je sais de source fiable qu'il y aura d'autres chouettes personnes, du beau monde là encore sous le soleil du Luberon!]

Possibilité de planter la tente
Plan sur demande
Contact : helene.dassavray@laposte.net
http://helenedassavray.eklablog.com/
 


Mardi 7 avril 2015

The mind is flat

Actuellement, je fais une formation en ligne qui s’appelle "The mind is flat" (oui, c’est en english, pardon hein!) et il y a des tas de professeurs éminents qui m’expliquent, exemples et preuves scientifiques à l’appui, que ce qu’on nomme "les profondeurs de l’esprit" n’est rien d’autre qu’un mirage ou une vieille croyance erronée. Ils expliquent que face à une situation donnée, notre pauvre petit esprit tristement plat (mais extrêmement doué, ils ne le nient pas) ne fait qu’improviser. Eh ouais, il improvise en permanence! On répondra donc différemment à une question selon la manière dont elle est posée, selon les éléments de comparaison qui sont à notre disposition, selon aussi nos souvenirs plus ou moins déformés. En fait, l’esprit se sert de ce qu'il a sous la main à l’instant où il doit produire une réponse (ou un geste, un choix, etc...). Point. On croit qu’on réfléchit fort, qu’on pense profond, mais non, pendant qu’on se dit que la situation est grave et qu’il faut réfléchir, notre pauvre petit cerveau ne fait rien de plus que des maths et de la comparaison. Et il n’est pas toujours très doué. Il n’est même pas foutu de comparer un kilo de plume et un kilo de plomb (véridique!). Il n’est même pas foutu de comparer des couleurs qui ne sont pas parfaitement côte à côte (voir image ci-dessous). Bordel, c’est pas fait pour me rassurer, tout ça ! Déjà, je ne faisais pas confiance à mon coeur, mais si maintenant, je me méfie aussi de mon esprit, il ne va pas rester grand-chose d’autre que mes jambes et mon ventre pour avancer. Manque de bol, mon ventre a été abimé. Il est tout troué tout foutu. Alors, j’ai juste des jambes. Il va falloir que j’apprenne à courir vite, très vite, si je veux échapper à tout ce qui m'échappe !


Les cases A et B sont-elles de la même couleur ?
Vas donc vérifier sur ton logiciel !
 


Lundi 6 avril 2015

La vie aquatique #2

Quand j'étais petite
je rêvais que j'étais une sirène
pendant le jour, le rêve était beau
la nuit, c'était un cauchemar
comme dans le conte d'Andersen
on me coupait la langue
pour me donner des jambes
je finissais par me noyer
dans la réalité
aujourd'hui, je suis juste un poisson
que tu essaies de pêcher
je te donne du fil à retordre
et quand j'aurai mordu à l'hameçon
quand je serai cuite à point
dans ton assiette
tu auras sans aucun doute perdu
l'appétit de moi
 


Dimanche 5 avril 2015

L'humeur du dimanche : Question sauvée du vent


[Est-ce que tu m'aimeras
en décembre
comme tu le fais en mai ?]
 


Vendredi 3 avril 2015

Forfait sentimental (sms illimités)

J'ai un amour de poche
qui vibre parfois
sur ma fesse gauche
pour me rappeler ta main
posée là

 


Jeudi 2 avril 2015

"Les beaux jours de la petite édition"

Samedi 4 et dimanche 5 avril, je serai à Cadenet pour ce chouette festival avec un tas de chouettes éditeurs, auteurs, organisateurs. Des livres et des voix sous le soleil du Luberon, ce serait dommage de s'en priver, aller, viens !


Mercredi 1er avril 2015

Poisson et volant

Le ruban de bitume tendu droit devant
jusqu’au ciel
ma voiture comme une fusée
le paysage à toute allure
et je me dis
bon sang, ralentis !
c’est pas comme si t’étais un fuyard
tu ne fais que rentrer du boulot
et ce serait con de crever un premier avril
personne n’y croirait
 


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