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Vieilleries

 


[Email]

 

marlene.tissot@gmail.com

 

[L'auteure]

Marlène TISSOT est venue au monde inopinément. A cherché un bon bout de temps avant de découvrir qu'il n'y avait pas de mode d'emploi. Sait dorénavant que c'est normal si elle n'y comprend rien à rien. Raconte des histoires depuis qu'elle a dix-ans-et-demi et capture des images depuis qu'elle a eu de quoi s'acheter un appareil. Ne croit en rien, surtout pas en elle, mais sait mettre un pied devant l'autre et se brosser les dents. Ecrira un jour l'odyssée du joueur de loto sur fond de crise monétaire (en trois mille vers) mais préfère pour l'instant se consacrer à des sujets un peu moins osés.

PS : J'ai aussi un petit oiseau bleu, pas du genre qui palpite dans la cage thoracique, mais du genre que je nourris assez peu, du genre qui fait un peu ce qu'il veut, il n'est pas dans une cage et les fils à la patte, c'est pas mon truc... N'empêche, j'ai un petit oiseau bleu.

 


 

[Bibliographie]

 

[Voir la liste complète ICI]

 

Life is a Beatles' song
Ed. Lunatique



 


Voix sans issue

Ed. Au Diable Vauvert

 

 


Amnésies

Ed. La Boucherie Littéraire



 


J'ai peur de tout le monde

Ed. La Vachette Alternative


 


Un jour, j'ai pas dormi de la nuit

Ed. La Boucherie Littéraire


 


J'emmerde ... Encore

Ed. Gros Textes

 

 


Différente

Ed. 15K

Prix du livre audio France Culture


 


Lame de fond

Ed. La Boucherie Littéraire

 

 


 

Histoires (presque) vraies
Editions Pédalo Ivre

 

 


 

Le poids du monde
Editions Lunatique

Prix Livresse 2017


 


 

J'emmerde...

Editions Gros Textes

 

 


 

Sous les fleurs de la tapisserie

Editions Le Citron Gare

Illustrations de Somotho
Lauréat du prix du CoPo 2015

 

 


 

Mailles à l'envers
Editions Lunatique, collection Romans

Primé au festival Premier Roman de Laval
 


Sélectionné pour représenter la France au Festival Européen du premier roman à Kiel

 



Les choses ordinaires
Kiss My Ass Editions
 

 


 

Mes pieds nus dans tes vieux sabots bretons, collection 8pA6 de La Vachette Alternative


 


 

Nos parcelles de terrain très très vague, Éditions Asphodèle, Collection Minuscule

 

 


 

London Trip Diary, At Home Editions

 


disponible via

 


 

Celui qui préférait respirer le parfum des fleurs, collection 8pA6 de La Vachette Alternative

 



[Voir la bibliographie complète]
 



 

[Parutions en revue]

 

A la dérive - L'Angoisse - Borborygmes - Cabaret - Charogne - Chos'e - Coaltar - Cohue - Comme en poésie - Dissonances - Diptyque - Freak Wave - Interlope - Interruption - I.H.V - Katapulpe - L'Ampoule - L'Autobus - La Piscine - Le Chant du Monstre - Les Cahiers d'Adèle - Les tas de mots - Levure Littéraire - Mauvaise graine - Microbe - Magnapoets - Népenthès - Nouveaux Délits - Poésie/Première - Revue Squeeze - Traction Brabant - Trace écarT - Le Zaporogue 


 

[Participations]

 

CroutOthon - FPDV - Le Quotidien des Martyrisés - Les 807 -  Les Etats Civils - Les Histoires Noires - OnLit - Sistoeurs.net - Vents Contraires - Vous dites ? 
 



[Email]

 

marlene.tissot@gmail.com
 

[Ailleurs]

 

Sur Flickr
Sur DIYZines
Sur Vents Contraires

Sur On Lit

Sur Les Etats Civils
Sur Sistoeurs.net
Sur Fulgures.com

 


 

[Liens]


 

[Note]

 

Licence Creative Commons
Les textes et photos de Marlene Tissot sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://monnuage.free.fr

 

 

 

 

Jeudi 3 décembre 2020

Le temps passe et les mots se barrent

Presque un mois que je n'ai pas pris le temps de venir partager mes mots et jours par ici...
Aujourd'hui, je suis allée à l'EFS pour donner mon sang (les stocks sont au plus bas, vas-y, donne si tu peux !) Le médecin était amusant et électrique comme une guirlande en fête. L'infirmière voix douce et chevelure aux boucles noires splendides. Il n'y avait pas foule (euphémisme) alors elle est restée avec moi. Nous avons bavardé pendant que mon sang remplissait une poche à la santé d'inconnus. Elle avait vu sur ma fiche que j'étais végétarienne et m'a demandé comment je faisais pour avoir un si bon taux d'hémoglobine sans manger de viande. Elle était végétarienne également depuis un an. Je lui ai livré quelques astuces, parlé de mes recherches en nutrition, des associations alimentaires qui permettent de... Puis j'ai bu un chocolat chaud mousseux et croqué quelques sablés en parlant Bretagne avec une autre infirmière dans la salle de collation tristement déserte. Ensuite, je suis allée déposer un chèque à la banque et mon compte a cessé un instant de faire triste mine (merci à Lectures Vagabondes pour cette rencontre qui a pu être maintenue de manière virtuelle). En rentrant, j'ai appelé mon papa pour prendre de ses nouvelles et lui en donner d'autres. Il est en ehpad depuis un an et demi. Levée de mise sous tutelle ordonnée par jugement en juin dernier, mais l'UDAF continue d'avoir la mainmise sur son compte bancaire. Le CCAS attend pour le dossier de prise en charge des relevés bancaires qu'il ne peut leur fournir. Moi qui déteste l'appareil, je passe des heures pendue au téléphone pour tenter de résoudre les problèmes, avec plus de détermination que de patience, dorénavant. Et puis aussi, je lis (beaucoup), j'écris (un troisième roman, peut-être, si j'y parviens). Et puis aussi, j'accompagne comme je peux (c'est à dire pas très bien) mes dernières parutions. Il y a eu "Voix sans issues" Au Diable Vauvert, sorti au début du premier confinement. "Life is a Beatles' song" chez Lunatique éditions sorti peu avant le deuxième confinement (décidément...) et enfin, "Mots barrés", le dernier né, chez Gros Textes, un joyeux petit insolent qui voudrait bien se faire une place au pied des sapins avec ses aînés. Et puis il y a l'ordinaire des jours où le froid agace la peau au travers des vêtements, jusqu'entre les murs du chez soi. Mais aussi le sourire et l'envie qui persistent en forme de pied de nez et d'amour de la vie. Alors je vais aller enlever le pansement qui enserre mon coude gauche et regarder tendrement le petit trou écarlate dans mon bras en pensant à ceux qui. Je me sentirai chanceuse de savourer ensuite un gratin de nouilles, chez moi, dans le froissement joyeux des pages de livre qui se tournent et m'emportent en voyages immobiles.

Au générique :

Mots barrés


Life is a Beatles' song


Voix sans issue

 

Merci à eux, à vous, et que la lecture soit !

 


Dimanche 8 novembre 2020

L'humeur du dimanche : Le chemin parcouru et celui à parcourir

 


Vendredi 6 novembre 2020

Chaque jour #13

Chaque jour nous oublions
que la vérité à beaucoup
de visages surestimés

 


Jeudi 5 novembre 2020

Chaque jour #12

Chaque jours nous aimerions
oser faire n'importe quoi
pour un flirt avec toi

 


Mardi 3 novembre 2020

Chaque jour #11

Chaque jour nous sommes
des marionnettes et des
marionnetistes à la fois

 


Dimanche 1er novembre 2020

L'humeur du dimanche: We all scream

 


Samedi 31 octobre 2020

Samhain

A nos morts et à nos vivants !

 


Jeudi 29 octobre 2020

Chaque jour #10

Chaque jour, nous rêvons à demain
et rejouons l'hier en oubliant
de savourer l'aujourd'hui

 


Mardi 27 octobre 2020

Chaque jour #9

Chaque jour, nous aimons
pour toujours en oubliant
que toujours n'existe pas
 


Dimanche 25 octobre 2020

L'humeur du dimanche : Ayons tort ensemble (ou pas)


[Arno Schmidt]
 


Samedi 24 octobre 2020

Parce que le feu est couvert mais continue de brûler

Les horaires changent mais on persiste joyeusement à la mode Vrac
(même lieu - Le Plato à Romans - mêmes conditions - 25 personnes masquées max)

 


Jeudi 22 octobre 2020

Samedi à La Passerelle

Où il sera question de "Voix sans issue" (Au Diable Vauvert) et "Life is a Beatles' song" (Lunatique) durant la rencontre.
Précédée d'un atelier d'écriture le matin, sur réservation.


Mercredi 21 octobre 2020


Chaque jour #8


Chaque jour, nous sommes
un peu plus cons qu'hier
et bien moins que demain
 

Chaque jour #8 bis

Chaque jour, nous sommes
un peu plus sages qu'hier
et bien moins que demain


Chaque jour #8 (suites)

Chaque jour nous sommes
(déclinables à volontée ?)
(peut-être)
 


Mardi 20 octobre 2020


Virgule, inspire

Viens, ce sera bien !
Clique sur l'image pour voir une petite video



 


Lundi 19 octobre 2020

Life is a Beatles' song

"Voix sans issue" est encore en train de trouver tranquillement ses lecteurs, tandis que "Life is a Beatles' song" déboule comme un ado avec ses états d'âme en vrac ! Squirellito en parle ICI, ce bel écureil lecteur qui avait déja lu et chroniqué "Voix sans issue"
Alors mille mercis à ces vivants qui gardent vivante la création en la dévorant joyeusement quand on est là, à continuer d'aligner des mots sans savoir où quoi quand comment pourquoi. Mais d'une certaine manière, tant mieux : ça donne de l'espace aux possibles, ces possibles qu'on nous étrique mine de rien, jour après jour...
Parfois, c'êst drôle (ou pas) de voir qu'on a écrit dans le passé des choses qui résonnent étrangement avec le présent.


 

" Alors pourquoi lire ce livre ? Because peut-être vous vous dites I’m so tired ou I’m a loser. Pourtant ce n’est pas The end, surtout Don’t let you down, Marlène Tissot want to hold your hand et cette lecture sera A day in the life. Pour Getting better et siffloter pour mieux voir les rêves en liberté. A l’image de la première nouvelle avec cette femme qui habitant trop loin de la mer a mis du bleu dans son bain, pour « se transformer un moment en sirène ». Une forme de parenthèse inattendue dans cette « impatience d’un monde pressé »."

 


Dimanche 18 octobre 2020

L'humeur du dimanche : Parce que

 


Samedi 17 octobre 2020

Chaque jour #7

Chaque jour, nous espérons
avec une fervente et effrayante
futilité

 


Vendredi 16 octobre 2020

Chaque jour #6

Chaque jour, ce que nous ne faisons pas
compte peut-être autant que
ce que nous faisons

 


Jeudi 15 octobre 2020

Voix sans issues

"Un roman à deux voix, percutant, écrit avec sensibilité et vérité, capable de brutalité mais aussi de douceur, à l'image du parcours de vie de ces deux personnages résolument attachants."
Sandra_Etcaetera a lu "Voix sans issue" et en parle sur Babelio (clique pour lire)

 


Mercredi 14 octobre 2020

Chaque jour #5

Chaque jour, nous mentons
crois-moi
sur parole

 


Lundi 12 octobre 2020

Chaque jour #4

Chaque jour, nouc cherchons
dans le monde d'après
où a pu passer celui de maintenant

 


Dimanche 11 octobre 2020

L'humeur du dimanche : The morning after


 


Jeudi 16 juillet 2020

Voix sans issue est lu et c'est beau de le voir vivre

"C'est d'abord une couverture colorée, entremêlée, de mains, de mouvements, comme un combat éclaté, Matador...Je m'esquive, je glisse, tu reviens...Confrontations.

Et puis l'impact,les premiers mots.

Tu sais que tu entres dans le drame avec toute la magie littéraire qui font des mots et des phrases poèmes, des beautés à livrer. Pour délivrer les maux et les voix. L'écriture est magnifique, exposée, explosive, éclatée. []"

Lire la suite de la chronique sur Quintessence Livres

 


Mercredi 15 juillet 2020

Chaque jour #3

Chaque jour nous expérimentons
la mort imminente
en se croyant éternels

 


Mardi 14 juillet 2020

Chaque jour #2

Chaque jour nous sommes
heureux, au moins un peu
sans même s'en rendre compte

 


Lundi 13 juillet 2020

Chaque jour #1

Chaque jour nous sommes
semblables à nous-même et
imperceptiblement différents

 


Dimanche 12 juillet 2020

L'humeur du dimanche : Le silence

 


Samedi 11 juillet 2020

L'élan vital

Tout n'est pas que combat entre ombre et lumière, entre agonie et vitalité. Tout n'est pas que combat, mais mouvement, même imperceptible. Avancer. Dépasser. Alors voilà une belle chronique de Voix sans issue par Cécile Desbrun pour Culturellement vôtre, qui dit un peu cette histoire.

 


Samedi 13 juin 2020

L'humeur du dimanche (avec un jour d'avance, parce que le futur est une petite illusion quotidienne):
Faire fondre les coeurs de pierre


[Vidéo-poème réalisé par les étudiants de l'Ecole Estienne dans le cadre d'un partenariat et d'une résidence à la Factorie - Maison de Poésie de Normandie - Une libre interprétation du poème "En attendant de servir" de Marlène Tissot]

 


Vendredi 12 juin 2020

Voix sans issue

La librairie L'attrape Coeurs défend les éditeurs indépendants et Au Diable Vauvert est à l'honneur pour cette quatrième fournée, avec entre autre un coup de projecteur sur Voix sans issues.
Merci Anne Vaudoyer, Merci Marion et toute la belle équipe du Diable et merci L'Attrape Coeurs !

D'autres chroniques à suivre bientôt !

 


Samedi 22 février 2020

Le catalogue Ikea

Dans ma boite aux lettres
Le dernier catalogue Ikea
Je rentre de quelques heures de boulot
Chez des gens retraités qui gagnent plus
Que je ne gagnerai jamais, sans doute
Et les barrières se bousculent un peu
Un reste de riz au frigo
Une conserve de tomates
Une boite de thon
Touiller
Ail déshydraté
Ça sent bon, finalement
Calme
Je feuillète le catalogue Ikéa
Plein de trucs que je ne pourrai jamais m’offrir
Mais le café coule au bout d’un moment et
J’essaie d’y croire encore
De croire un peu qu’un jour
Je n’aurais plus à fouiller au bas des rayons
Pour trouver le premier prix de l’ordinaire
J’essaie de croire que rien n’est vain
Et qu’un jour
Quoi ?
La poésie ?
Ouais, bordel, la poésie !
Peut-être bien qu’elle existe aussi
Tout en bas des rayons
Non, rien n’est vain
Quand on a faim
Je n’ai pas besoin de meubles, mais
Un yaourt au lait entier
Putain…
Ça ferait du bien
 


Mardi 28 janvier 2020

Au Diable Vauvert

Retour d'une chouette virée en Petite Camargue
Dernières corrections, épreuves bientôt là
Contrat signé, couv bientôt dévoilable
Journée riche en émotions
Les "Voix sans issue" naîtront sur papier le 19 mars
et j'ai déjà des contractions de joie !

 


Dimanche 26 janvier 2020

L'humeur du dimanche : Ces voix qui touchent la peau

 


Vendredi 24 janvier 2020

Demain à Romans-sur-Isère

Atelier danse le matin avec Sylvie Giron et écriture l'après-midi avec ma pomme
Tout ça, en amont du festival Prise de Textes concocté avec un brin de folie par le collectif VRAC
Prochaines séances les 8 février et 14 mars. Festival, le 27 mars à Romans, mais j'en reparlerai !


 


Jeudi 23 janvier 2020

Festival de la Parole Poétique "Sémaphore"

Rendez-vous en Bretagne bientôt. Ca va être grand et beau, viens !


[Clic sur l'image pour le programme complet]
 


Mardi 21 janvier 2020

J'emmerde la typographie

L'instant présent est l'espace entre
le point de la phrase qui s'achève
et la majuscule de celle qui débute

 


Dimanche 19 janvier 2020

L'humeur du dimanche : Can I be close to you

Parce qu'il y a les amis vivants, et les amis morts...


 


Jeudi 16 janvier 2020

Ce soir, c'est là que je dirai ce qui s'est écrit ici

 

 


Lundi 13 janvier 2020

J'emmerde l'éphémère

On ne fait
Que passer
De mode
 


Dimanche 12 janvier 2020

L'humeur du dimanche : une manière de ne pas lâcher



Depuis La Factorie, mes paroles un peu bancales parce que pas préparées, mais sincères
Ne pas lâcher !
La poésie, sous le costume élitiste dont on l'habille trop souvent, reste pour moi une rebelle
Rebelle genre pas belle pour "faire joli dans les salons", mais pas moche non plus
Pas séductrice pour deux sous, mais pas vilaine pour autant
Juste vraie, sincère, vindicative et bienveillante...
La poésie est une voix, nos voix, nos cris, nos rires, nos larmes, nos armes de construction active
C'est ainsi qu'elle m'habite
Et ma peau l'abritera aussi longtemps qu'elle le pourra

 


Jeudi 9 janvier 2020

Forte comme

Ce soir je ne suis
qu'une demi portion de moi-même
pourtant demain
je me croirai forte comme dix Hommes
capable de soulever à bout de bras
la fin du monde pour
la renverser

[extrait de ce qui se crée, là, en Normandie]

 


Lundi 6 janvier 2020

Etre accueillie en résidence d'écriture à La Factorie
 


[La lumière, les lumières - photos Marlene T.]

 


Dimanche 5 janvier 2020

L'humeur du dimanche : Brûler pour briller


["Il faut brûler pour briller" John Giorno]

 


Vendredi 3 janvier 2020

Souffler dedans

Des personnages grotesques
Se construisent une tente avec ma peau
Ils décident que mon coeur
Est un matelas gonflable
J’espère qu’ils ont beaucoup de souffle
Ou pas trop de besoin de confort
 


Jeudi 2 janvier 2020

Bonne nuit les petits pois (feat « Le dormeur doit se réveiller »)

La planète s’éteint
Des animaux et des forêts brûlent
De braves gens s’enguirlandent, à propos d’un vieux salop qui ne bande probablement plus, pour déterminer si c’est bien ou mal d’écrire des livres contant les fabuleux voyages de sa bite dans des trous du cul d’enfants
Y a des guerres, on sait pas trop pourquoi parce qu’on cherche pas vraiment, pis c’est loin d'ici
Et ici on défend son bout de gras – ou son os à ronger
Ici, il y a aussi des gens qui crèvent de froid et de faim en silence
Un silence si las qu’il ne peut même plus s’indigner
Nous sommes en 2020 après le p’tit jésus. Toute la terre est envahie par un immonde merdier. Toute ? Non ! Un irréductible groupuscule de princes au petit-pois continue, jour après jour, à épaissir son matelas de biftons espérant bientôt ne plus sentir ce minuscule machin, en-dessous, qui lui gâte le sommeil
La magie est sauve, ami petit pois
Réjouissons-nous
Et que la purée soit

 


Mardi 31 décembre 2019

Ni fête ni défaite

Et malgré tout, rire
Encore
Très fort
Là est le début de la tragédie
Mais surtout la victoire de la farce

 


Dimanche 29 décembre 2019

L'humeur du dimanche : Se réveiller ?

 


Vendredi 27 décembre 2019

J'emmerde les gros titres

On ferait bien de se mêler un peu
de ce que tout le monde
ne dit pas

 


Mercredi 25 décembre 2019

Mot barré #73


Lundi 23 décembre 2019

J'emmerde les chemins sans embûches

Les deuxièmes chances
sont plus nombreuses
Qu'on ne le pense

 


Dimanche 22 décembre 2019

L'humeur du dimanche : Ce qui se cache derrière les sourires


[Source image]

 


Vendredi 20 décembre 2019

J'emmerde la fuite

Il y a les bruits qui courent
Et moi qui essaie parfois
De les imiter

 


Mercredi 18 décembre 2019

Perfusion de profusion

Quand tout se met à exister
L'abondance cache le vrai
Et on disparait
Sur l'envers
De nos reflets

 


Dimanche 15 décembre 2019

L'humeur du dimanche : Le prix du prout


[Source lien :

savage-eye.blogspot.com]

 


Jeudi 12 décembre 2019

Pensée fugace sur le parking de bricorama

Quand on brûle d'envie
de posséder un jour
une scie sauteuse pendulaire
et une agrafeuse murale
ça ne doit pas être facile
de trouver l'amour
me dis-je

 


Dimanche 8 décembre 2019

L'humeur du dimanche : Les possibilités
 

 


Vendredi 6 décembre 2019

Poésie expérimentale, ta mère
(feat Christmas spirit)

Sapin
Magasins
Refrain
Puritain
Mesquin
Humain
Requin
Baratin
Mondain
Larcin
Gredin
Pépin
Pétrin
Mutin
Tapin
Catin
Larbin
Pantin
Crétin

Putain
(ça craint)

 


Mardi 3 décembre 2019

Comment naissent les histoires ?

Qui sait comment naissent les histoires ? Est-ce dans l’imagination ou dans la réalité ? Un peu des deux, sans doute, avec le regard et la mémoire comme miroir déformant.

   Mes yeux en éponge
   Jus de vie dans les pensées
   Tout peut arriver
   Extraordinaire dans l’ordinaire

Cet homme devant la gare. Très grand. Ce je ne sais quoi de remarquable. Hors du commun. Un peu magique. Fascinant, sans aucun doute, et un peu inquiétant aussi. Mais de manière plus romanesque que réelle.
Il porte un long par-dessus gris sombre qui ajoute encore à son allure mi-distinguée, mi-dépenaillée. Il arrête les gens qui passent. Ses yeux sont immenses. Sa voix chaude et posée. Il dit qu’il dort dehors, propose des cartes qu’il a peintes pour les fêtes, en échange d’un peu d’aide, n’importe quelle aide. Il vient vers moi, avec les mêmes mots. Hélas, je lui explique, je m’en sors tout juste pour un abris et de la nourriture. Il hoche la tête. « Au moins, vous avez le sourire. C’est beau cette lumière dans le paysage », il dit.
Puis il me tend la main.
J’y glisse la mienne.
Il la serre doucement, lentement. Ajoute sa deuxième main dessus, comme un couvercle délicat.
Des taches blanches sur sa peau. Les paumes sont presque chaudes. Je reste dans cet écrin quelques instants. Mes yeux dans ses yeux, très haut. Il est très grand. Regards arrimés, nous nous sourions. Sans raison et pour toutes les raisons du monde.
J’ai l’étrange sensation qu’il se passe quelque chose. Un secret indicible.
Puis il libère ma main, s’incline et me souhaite une belle journée.
Quelques minutes plus tard, sur le quai de la gare, j’observe ma main. Celle qu’il a tenue. Presque étonnée de constater qu’elle n’a pas changé. Son apparence est identique, mais il me semble qu’elle est maintenant chargée d’un pouvoir différent.
Peut-être que les mains ont une mémoire propre ? Qu’elles apprennent au contact de ce qu’elles touchent ?

   Je la passe dans mes cheveux décoiffés
   et on dirait qu’ils brillent autrement

 


Dimanche 1er décembre 2019

L'humeur du dimanche : Sur mon nuage

 

Cadeau d'une amie. Couleur, odeurs, humeur. Tout y est, prêt à infuser dans la tasse de mes saisons intérieures !
Entre une belle nouvelle à propos d'une prochaine publication (j'en dis plus bientôt) et la soirée d'hier avec le collectif VRAC (magique), le gris du ciel n'a pas de prise sur le rose du cahier dont je noircis les pages avec un plaisir sans cesse renouvelé... La vie est dure parfois. Les caramels aussi. Et je préfère escalader le quotidien par la face gourmande.
 


Vendredi 29 novembre 2019

Demain

Je serai là, avec ma voix et les copains de VRAC. Viens, ce sera bien !
Et comme tu auras les yeux bandés, tu ne pourras pas voir si je tremble ou si je rougis...

 


Jeudi 28 novembre 2019

Black is back

Ça brade à tours de bras
Ça braille : Deux pour le prix d’un
Célébration consommation
Les rimes en scions la branche sur laquelle
Quoi ?
Abracadabra et voilà ce dont t’as pas besoin
Ça palabre
Ça brasse les envies frustrées
de la brave populace
Braquage du libre arbitre
Embrasse ton banquier, il s'en frotte les mains
Tu possèdes donc tu es
Bric-à-brac et bracelet connecté
Bravo
Tu sais combien tu as fait de pas
pour mieux sauter
dans le brasier
Flamber
avant le retour au charbon
Demain c’est black friday
Lundi sera retour à la réalité
Fondue au noir
Colonne vertébrale courbée
Comme toujours

 


Mardi 26 novembre 2019

Lu à Grenoble

La poésie est partout
Ici, une musique capturée près de la Place St Bruno
Merci à qui l'a composée

 


Dimanche 24 novembre 2019

L'humeur du dimanche : Cette part d'enfance qui persiste pourtant

 


Vendredi 22 novembre 2019

J'emmerde les réseaux sociaux

J'affiche
donc
je suis ?

 


Mardi 19 novembre 2019

Les aléas et tout le tralala

Ce sont des choses qui arrivent. C'est ce que font les choses, parfois. Elles arrivent.
Ou bien elles n'adviennent pas. On se sent impuissant. A la mercie de.
On enrage même si c'est inutile.
Bon, j'avoue, j'ai eu les nerfs ce matin, à attendre un car qui devait remplacer le train.
Pas de train, la faute à la neige, tout ça, tout ça.
C'est beau pourtant la neige, mais ça fait du dégât.
Donc le car...
Qui est annoncé sur l'écran, mais ne vient pas.
Pas d'explication. Personne à qui en demander.
Faut attendre le suivant, qui me ferait arriver trop tard à Grenoble pour parler poésie.
Ca fait des messages à envoyer avec les doigts qui tremblent.
A cause du froid, mais pas seulement. L'angoisse aussi.
Le "Je suis désolée"
(ce n'est pas ma faute, mais je me sens fautive - pourquoi? - question à creuser plus tard)
Le "Bordel, je me suis levée à 6h du mat pour rien, en fait ?"
Le "Bon, ok, y'a pas mort d'homme, on se calme"
Le "Mais putain, quand même !"
Je rentre chez moi. Ciel est trop couvert pour savourer le lever de soleil.
Ma cafetière est en panne et je n'ai pas de quoi la remplacer.
La SNCF ne remboursera pas mon billet.
(C'est indiqué sur le site web, mais on peut toujours faire une réclamation si on veut)
Un thé. Quelques pages de Margaret Atwood. "La femme comestible".
Relativiser la pseudo gravité de la situation.
Et puis, c'est pas comme si j'allais m'ennuyer.
Si je peux pas en parler, je vais en écrire, de la poésie.
C'est pas les aléas qui vont la bailloner, bordel !
 


Bref, je n'étais pas à Grenoble aujourd'hui.
Je suis allée acheter deux tuiles pour remplacer celles cassées sur mon toit (j'ai un toit!)
J'ai ramassé les branches tombées dans mon jardin (j'ai un jardin)
Oui, j'ai tout ça. Plus pour longtemps. C'est temporaire, mais moi aussi, je le suis.
Des choses vont continuer d'arriver. Ou pas.
Faudra bien faire avec (ou sans)
Les aléas et tout le tralala

 


Lundi 18 novembre 2019

Elle est en vie, la poésie

Elle est humaine aussi, mais pas que. Parfois végétale, animale, minérale.
Elle est partout, la poésie.
Surtout dans l'oeil de celle qui regarde. Dans l'oreille de celui qui écoute.
Dans la bouche et le nez de ceux qui goûtent, qui flairent.

Demain, à Grenoble, avec Pierre Soletti et Joël Bastard, on va tenter d'en parler.
On va la faire vibrer, crier, saigner, enrager, rire et aimer.
Elle a l'air fragile, parfois, la poésie.
Mais je crois surtout qu'elle est immortelle.

I do believe in fairies, faisait dire J.M Barrie à ses personnages.
I do believe in poetry ! ajouterais-je. Et nous sommes plus nombreux qu'il n'y paraît.


[Pour le CNFPT, avec la Maison de la Poésie Rhône-Alpes]
 


Dimanche 17 novembre 2019

L'humeur du dimanche : réinventer la machine à imaginer


[Gregory Alan Isakov]

 


Samedi 16 novembre 2019

Instant de complicité

Gare de Massy
un dimanche de novembre
Ciel blanc
Quelques gens
sur le parvis
soufflent un brouillard pâle
sur leurs doigts rougis
Tout semble aller
au ralenti
Même les autos
ronronnent comme des chats
tandis qu’un pigeon traverse
au passage piéton
mimant le petit bonhomme vert
En l’observant avancer ainsi
sur ses deux pattes
je me demande s’il a oublié
qu’il avait des ailes
S’il joue à singer l’humain
ou s’il se paie nos têtes
Il atteint le trottoir d’en face
en même temps
que le petit bonhomme rouge
Et je suis presque sûre
de le voir m’adresser
un clin d’œil complice
 


Vendredi 15 novembre 2019

Grammaire nocturne

Souffler sur les braises de la nuit
Dénoncer le manque de déontologie
   des jours qui raccourcissent

Laisser la mémoire déterrer les cadavres
On s'occupera plus tard de la ponctuation
T'en fais pas, il n'y a pas qu'un point final
   dans une histoire

La lune en croissant congelé attend sur la table du ciel
Demain, au petit déjeuner, elle sera à croquer
   et les étoiles danseront dans mon thé

 


Mercredi 13 novembre 2019

J'emmerde la délation

Merci de nous signaler
Toute folie qui vous semblerait
Abandonnée

 


Mardi 12 Novembre 2019

Lu sur un mur de grenoble aujourd'hui

Le travail aigrit
Et le gris c'est moche

 


Dimanche 10 novembre 2019

L'amour qui va vite, mais qui dure toujours


[Mauvais sang, Leos Carax, 1986]

 


Vendredi 8 novembre 2019

Demain

RDV à La Maison de la Poésie de Poitiers !


Mercredi 6 novembre 2019

J'amasse la mousse

Est-ce que les pierres
qui roulent sous mes pieds
essaient de me faire tomber
ou simplement me déstabiliser
ou, mieux encore :
me rappeler que je suis debout ?

 


Lundi 4 novembre 2019

Coupure publicitaire

On trace un trait
   bien droit

   Une marge

Qui trace ?
Qui laisse des traces ?

   Ligne rouge
   dans le cahier, les plages
   verticales et poluées

   Les erreurs

On va se faire corriger
   sévèrement

Le corps du texte
La danse des mots
   Non
   L'encre sèche trop vite

Je ne veux pas poétiser comme on tapine
sans amour et pour l'argent
   la faim en soi (rature)

Devenir ton animal comestible ?
   "Tu m'empoisonnes la vie"

   J'entends des voix

"Pan, t'es mort!"
   Déjà ?
   Non, c'est juste l'heure
   de la coupure publicitaire

 


Dimanche 3 novembre 2019

L'humeur du dimanche : Ne laisse personne décider pour toi


[XTC - Making plans for Nigel]
 


Jeudi 31 octobre 2019

Mot barré # 72


Mardi 29 octobre 2019

Des nouvelles du futur

C'est qu'il va y en avoir de la lumière dans ces nuits de plus en plus longues
Et parfois, aussi, je dormirai !
Entre les mots partagés, les cachés, les pas encore inventés
L'imagination est une ressource inépuisable

Un peu de l'à venir :

- Atelier écriture avec le collectif VRAC, Romans-sur-Isère le 2 novembre
- Lecture rencontre Maison de la poésie de Poitiers le 9 novembre
- Ateliers écriture à Grenoble avec les MDH Chorier Berriat et Le Patio. Des mots à apprivoiser et poser, qui seront partagés ici bientôt. J'en dirai plus lorsque le moment sera venu.
- Une lecture rencontre à la Maison de la Poésie des Pays de Quimperlé prévue le 22 novembre qui se déplace en mars 2020 (il paraît que l'avenir existe - qui vivra verra)
- Un concert dans le noir avec le collectif VRAC le 30 novembre, avec un peu des mots sortis de moi, et ma voix si elle ne tremble pas
- Des ateliers avec des élèves du lycée Les Eaux Claires à Grenoble en décembre qui m'offrirons encore de belles trouvailles poétiques
- Des parutions prévues dont je reparlerai le moment venu - Les mots barrés, Life is a Beatles' song, Voix sans issue
- Des extraits ici bientôt de ce qui m'habite, se construit en moi et qui devient vivant doucement avec juste des mots - quelle magie !
- Une courte résidence de création en Normandie à La Factorie en janvier 2020

 


Lundi 28 octobre 2019

Des nouvelles du passé

C'est qu'il en a vu de toutes les couleurs, mon ciel, depuis mars dernier
Des vertes et des pas mûres
Des doucement sucrées, vitaminées
Des imbuvables cotoyant des vins de garde, à siroter plus tard
Si le plus tard veut bien advenir

Voilà, en vrac, ce qui est racontable :

- De belles heures partagées en ateliers poésie avec les élèves du Lycée Les Eaux Claires à Grenoble en mai
- D'autres ateliers d'écriture de fiction avec des collégiens de Bourg de Péage et Die avec "Chemins d'avenirs"
- Un chouette lecture avec Emanuel Campo à la librairie L'Etincelle de Valence en juin
- Une lecture présentation ouverture de saison Prise de Textes, collectif VRAC à Romans-sur-Isère
- Minuscule marché de la poésie à Cavaillon en juin
- Lectures Poésie Nomade en Provence, Oppède le vieux en juin
- Sortie de "Amnésies" aux éditions La Boucherie Littéraire, en juin
- Pérégrination poétique, Festival Textes en l'Air, St Antoine l'Abbaye, en juillet
- Lectures Vagabondes à Bédarieux, en août
- Lecture Librairie La Balançoire à Crest, en septembre
- Festival Des couleurs à la page à Auray, port de St Goustan, en spetembre
- Lecture avec Emanuel Campo pour les 10 ans de la librairie La Voie aux Chapitres à Lyon, en octobre
 


Dimanche 27 octobre 2019

L'humeur du dimanche : En route pour nulle part


[Talking Heads - Road to nowhere]

Et sinon, je te donne bientôt des nouvelles du passé et du futur.
Pour le présent, on verra. En ce moment, je ne suis qu'à moité réelle, alors c'est compliqué.

 


Dimanche 17 mars 2019

L'humeur du dimanche : Virtuel versus réel

Et pendant ce temps, ma messagerie me rappelle que des inconnus existent vraiment
Et moi aussi, sans doute
A nos santés !

 


Vendredi 15 mars 2019

Différente

Voilà, c'est officiel, le prix du livre audio France Culture et Lire dans le noir est attribué à la nouvelle "Différente", superbement interprétée par Margot Charon. Un grand merci à elle et à l'éditrice de 15K et aux lecteurs, votants, vivants. Les mots sont peu et immenses à la fois. Tout comme nous.

 


Mercredi 30 janvier 2019

Mot Barré #71


Mardi 29 janvier 2019

Le P O D C A S T

► P.O.D.C.A.S.T - La poésie débouche - Marlene Tissot
* Textes
Dostoïevski "Les nuits blanches"
Ludovic Kaspar "Accords Néons"
Sylvia Plath "Tulipes"
Billy Childish "C'est ça qui me plait et tant pis pour les emmerdeurs"
* Musiques
Mocky "Problematic"
Hubert-Félix Thiéfaine "Les dingues et les paumés"
Elliot Smith "All Cleaned Out"
Tamino "Chambers"
* Anne de Boissy lit Benoit Jeantet
https://blogs.radiocanut.org/lapoesiedebouche/
https://audioblog.arteradio.com/blog/98417

 

 


Lundi 28 janvier 2019

Arrêt demandé

C’est l’histoire du dernier bus
Qui transporte la dernière âme
Vers le dernier coin de paradis
Pas encore défiguré
Par la varicelle immobilière

Le bus n’est pas en service commercial
Et, clairement, le chauffeur
N’a jamais eu son permis de sourire
Il fonce sur l’autoroute
De l’information télévisée
C’est le journal de n’importe quelle heure
Les nouvelles, comme d’habitude
Sont désastreuses
On ne change pas une équipe qui gagne

Alors la dernière âme dans le dernier bus
Prie un dieu au chomage longue durée
En demandant que le chauffeur
Sans permis de sourire
Fasse un détour à Mickeyland
Juste avant ses vacances éternelles
Dans une splendide cambrousse
Triste à mourir

La diable – qui ne connait pas la crise
Susurre dans le micro
« Arrête un peu avec tes caprices
Ce n’est plus de ton âge »
La dernière âme boude
Et bouffe des bonbons en cachette
Se lèche les doigts
Se fait gauler par le regard du chauffeur
Dans le rétroviseur
« Joue pas à la maline, tu vas tout gâcher »
Il dit
« De toute manière, l’enfer c’est pas pour toi
La liste d’attente est longue comme mon bras
Au mieux tu finiras
Dans un bidon-ville du paradis
Avec d’autres déchets comme toi »

La dernière âme, dans le dernier bus
En route vers le dernier coin de paradis
Pas encore défiguré par la varicelle immobilière
Pousse un après-dernier soupir
Qui ne fait pas beaucoup de bruit

La route est mauvaise
Le chauffeur est mauvais
Le dernier bus tangue douloureusement
Et la dernière âme a le mal de terre
Elle a envie de gerber, mais pas sur les sièges
Elle a encore un peu de dignité
Alors elle appuie frénétiquement sur le bouton
Arrêt demandé

Le chauffeur plante un coup de freins
Et grogne « T’es sérieuse ?
Tu crois toujours que la vie c’est mieux ?
T’en as pas eu assez ? »
La dernière âme qui a perdu
Son permis de sourire
Et ignore à qui s’adresser pour faire
Refaire ses papiers de vivant
Répond
« Je crois que j’ai changé d’avis
Je vais retourner niquer un peu le monde
Le temps d’épargner de quoi m’offrir
Une chambre en enfer »

Le chauffeur soupire
« Comme tu veux… C'est pas gagné
Mais au cas ou
T'as aussi l’EHPAD en plan B
Ça se négocie
Tu verras
C’est un peu comme l’enfer
Mais en CDD »

« Deal ! » répond la dernière âme
Qu’est un peu conne, faut bien l’avouer
Et d’un coup de clignotant
Le bus l'envoie
Réintègrer sa carcasse humaine
La laissant songer trop tard
« Eh merde ! »

 


Dimanche 27 janvier 2019

L'humeur du dimanche : Distordre la réalité

 


Vendredi 25 janvier 2019

Avertissement

Ma vieille voiture peine à démarrer dans le froid
Moi aussi parfois
C’est moins gênant
Ça roule en boule au creux des draps
Ça finit par tomber du lit pour clouer le bec au réveil
Ça se fait un thé, une douche, un coup de brosse
Et ça fout une clé dans le démarreur
Pour filer au taf
Mais la vieille voiture dit, non
Elle dit, retourne dormir, fous-moi la paix
Alors j’insiste
C’est facile de convaincre un humain
Une voiture, un peu moins

Mon ami google me dit qu’il faudrait peut-être
Que je réchauffe la batterie
Mais pas n’importe comment
Faut être prudent
On ne prend pas une batterie dans ses bras
Impunément
Mon ami google me prévient


Mon ami google a de l’humour
Et moi j’ai pas le temps
Comme il ne précise rien au sujet
Des sèche-cheveux
Je décide de faire un brushing à ma batterie
Rien à cirer si elle n’a pas de cheveux
Chacun sa coquetterie
Si ma voiture démarre, je lui mettrai
Du rouge à lèvres sur le rétroviseur
Et du mascara sur les cils des phares

Ma voiture ne démarre pas
Je pourrais lui exploser les dents du parebrise
Ou lui planter un couteau dans les tripes des pneus
Je pourrais la flinguer sur place
Si je laissais la colère me gagner
Mais c’est moi qui gagne la colère
Et je la prends doucement par la main
On retourne au lit ensemble
Je n’irai pas au boulot aujourd’hui
Ça n’empêchera pas le monde de tourner
Mais je préviens quand même ma voiture
C’est moi qui la nourri
Alors si elle m’empêche d'aller bosser
Elle va crever la dalle

Après avoir toussé une dernière fois
A la manière d'une vieille asthmatique
Elle s’est contentée de lever les yeux au ciel
Alors pour le mascara, c'est sûr
Elle peut toujours rêver

 


Jeudi 24 janvier 2019

Radio Canut

Demain je vais raconter des trucs, et répondre sans doute de traviole aux questions de Carole Bijou, et lire, faire découvrir des auteurs et des musiques que j'aime. Ce sera dans la chouette émission "La poésie débouche" et c'est bon de déboucher, et c'est beau la poésie des bouches. Vas-y, écoute !


 


Jeudi 17 janvier 2019

21 minutes
 

Demain, je serai là et ce sera bien, viens !
Sortie du premier numéro d'un mag hors norme, hors tout, et pour offrir un peu de poésie là où on ne l'attend pas, là où elle devrait être - c'est à dire partout. De la poésie dans le métro boulot dodo, de la poésie gratuite, de la poésie qui n'oublie pas qu'elle est en vie


Lundi 14 janvier 2019

Un endroit peinard

Je ne me sens jamais
Aussi proche de moi-même
Qu’au milieu d’une foule d’inconnus
C’est rassurant
Je me comprends presque
Me hoche la tête en signe d’approbation
Ni tord ni raison
Tout n’est soudain qu’entre
Moi et moi
Toutes les décisions me prennent
Par la main
Surtout les dérisoires

D’ailleurs ce soir
Je mets un peu d’épinards
Dans le beurre des pâtes
Parce que oui, tu vois,
Le luxe au fond
Ça restera toujours la verdure
Surtout chez les pauvres
J’en sais quelque chose

Ça coute cher, la verdure
J’aurais dû garder le reçu
Envisager une réclamation
Demander aux évènements
Un tout petit ralentissement
Pour quand j’ai l’esprit
Qui démange

Faut gratter
Les pensées dérangées
Jusqu’à les écorcher
Les faire saigner

Tourne, tourne, petit manège-monde
Et le pompon à attraper
Le tour gratuit qui t’attend
Suspendu
Presque, presque, mais non
Jamais à portée de main
Tends pas la main !
Ça te donne l’air faible
Ça te donne l’air con
Tends pas la main
Ça change rien
Le pompon n’est pas pour toi
C’est pas pour toi, je te dis
Pas pour moi non plus

Pourquoi on se barricade ?
Pourquoi on enferme ?
Et où, quoi, comment ?
Qu’est-ce qu’on cherche à préserver ?

Je suis une prison labyrinthe
Je me tais pour écrire
Ou le contraire
Mais les matons sont débordés
Alors je gueule sur papier
Il y a baston entre les mots
Et je sais pas comment les calmer
Les mettre en rang
Matraque et lacrymo sont inutiles
Faut juste du papier

Les mots parlent plus fort que moi
C’est plus fort que moi
Je dois les libérer
Trop de boucan dans mon crâne prison
Ça démange, je gratte jusqu’au sang
Je découpe les barbelés à la pince
Je bombarde les miradors
On prend la tangente

Une échappée perdue d’avance
Mais la vie, ça n’a qu’un temps
Alors autant lui courir dans le ventre
Lui piétiner les tripes
Et prendre les siennes à bras le corps
Se bagarrer avec soi

C’est con parce que j’ai rien à défendre
Rien à part la survie de ma viande
Et ma viande, c’est quoi au juste ?
Elle sert à rien
Elle rapporte rien à la société
Elle survit même parfois à ses crochets
Bon, les crochets sont minces
Et la société affamée
Du coup, c’est casse-gueule
Mais quand même…
Mais pourtant…

Pourtant
Ils me regardent comme une princesse
Les copains qui habitent dehors
Eux, ils ont les étoiles ou la pluie
En guise de plafond chaque nuit
Y a le vent qui leur siffle
Des berceuses givrées en hiver
Ouais, exprimé ainsi
Ça te colle des images romantiques
Sur le quotidien
Mais
Mais quand je planque Maria
Derrière ma voiture
Dans le parking souterrain
(20 minutes gratuites)
Pour qu’elle change sa serviette hygiénique
C’est tout de suite moins poétique

Tu te dis, dans un documentaire
Ça ferait chialer cinq minutes
Mais dans la réalité ?
Dans la réalité
Tout le monde s’en fout !
Surtout, ceux qui ont une télé
Et même les pauvres ont une télé
C’est une manière de se sentir
Moins exclus

En fait, j’en veux à personne en particulier
On est tous un peu connard à sa manière
Et c’est pas la question
La question
Pour moi, en cet instant
C’est juste la libération des mots
Qui grattent dans mon crâne
Qui se font la malle
Qui fuient sur le papier
Malgré ma tête-prison

Non, vraiment
T’en fais pas, je t’en veux pas
D’ailleurs je me sens coupable aussi
D’avoir au moins une cafetière
Et un endroit peinard
Où aller chier le matin

 


Dimanche 13 janvier 2019

L'humeur du dimanche : Facile (à dire dire dire ...)

 


Vendredi 11 janvier 2019

À ta santé

Trinquer à la solitude collective
Aux espoirs mis en communs
Finalement c’est facile
Plus personne ne croit en rien
Sauf en soi quelque fois

Trinquer au grand foutoir
Ou chacun n’est qu’un autre
Indifférent aux autres
Mais qui veut qu’on le regarde
Qu’on l’écoute, qu’on l’admire

Trinquer au trop plein de vide
Au trop froid au trop chaud
Aux jamais contents
Qui ne se rendent pas compte
De tout ce qu’ils possèdent

Trinquer aux petites guerres intestines
À l’entre soi constipé
Au chacun pour sa gueule
Et chacun ses goûts, d’ailleurs
Même la merde a le sien

Trinquer à l’absence de puissance
Qui fait un doigt d’honneur
Aux abus de pouvoir
Embrasser l’anarchie tendrement
Comme on aime un amant clandestin

Trinquer au bistro ou chez soi
À coup de pinard ou tisane
Seul ou accompagné
Triste ou gay
Trinquer enfin à la face du monde
Au plaisir d’être en vie

 


Jeudi 10 janvier 2019

La parole tue

On baigne dedans
C’est ce que dit ce type
Que je ne connais pas
Un pote à toi, je crois

On baigne dedans
Et moi, je sais pas nager
Dedans quoi ? J’ai pas pied

Une vraie mélasse, il dit
Ça me colle aux semelles
À la peau
À tout le corps

C’est le bordel, il ajoute
Et je pense aux maisons closes
J’étouffe
Faut pas m’enfermer
Même si on l’est tous un peu
Ici, partout, nulle part

Nulle part, c’est partout, il soupire
Pile à ce virage de mes pensées
Mais personne ne peut être partout
Sauf en pièces détachées

Faut être détaché, murmure ton pote
En regardant dans mes yeux
Comme s’il me lisait l’intérieur de la tête
À moins que les mots
Sortent de ma bouche sans que
Je m’en rende compte

Il faudrait que je me taise mieux
Même si je sais que
La parole tue est un piège
Dans lequel on s’enferme
Trop facilement

Je ne veux pas parler
Parce que ce que je dirai
Pourra être retenu
Contre moi, tout contre moi
Même si je sais que
La parole tue
Me tue un peu parfois

 


Mercredi 9 janvier 2019

Y a pas de problème

C’est pas ça, en fait
C’est pas ça, le problème
D’ailleurs
Y a pas de problème

Regarde, tout va bien
Puisqu’on te le dit
On sait lire les notices
On sait fermer les yeux
Pour ne pas voir les coupables
Et se prétendre innocents
On sait nouer, dénouer
On sait compter
Sur les doigts des autres
On compte en banque
À découvert, peur de rien
On s’attendait à rien
Mais pas à ce point
Ça pue le vide et la distance
À vos marques, prêts, partez !
Dégagez, foutez le camp
On est au milieu
Au milieu d’un carnage
Déguisé en princesse

Inspire, souffle
Fume les portes qui s’ouvrent
Consume le moment
Allume, brûle
Ne laisse pas ton mégot de présent
Coincé dans la bouche du passé
Prends la vie de plain-pied
Ça évite de tomber de haut

Faut se méfier du divertissement télévisé
De l’alcool frelaté, des amnésies
Et de l’arrogance des préjugés
Mais se satisfaire du futile
Est tellement plus facile

C’est pas ça, en fait
C’est pas ça, le problème
D’ailleurs
Y a pas de problème

C’est juste la grande kermesse
Du déballage d’opinions
Les thèses plus ou moins étayées
Les postillons généreusement distribués
Y a pas de problème, non
Sauf que le monde est plein de gens vides
Comme des piscines en hiver
Et on nous demande de plonger
Tête la première
Mais on y va, qu’est-ce que tu crois ?
On se fracasse le crâne
On s’explose la gueule
Facile !
Suffit de lire la notice
Page 1 :
Vis comme tu crèveras
Page 2 :
En silence si possible
(avec un petit schéma explicatif)
Page 3 :
Rien

Y a pas de problème

 


Mardi 8 janvier 2019

Je vis

Chaque faux pas me guide
Sur les chemins de travers
Ceux qui aident à ne surtout pas
Marcher droit
Marcher au pas
Un arbre pousse dans mon ventre
Ses branches me dansent les pensées
Ses racines me trébuchent
Je tombe, m’écorche et
Je vis

Chaque faux pas me guide
Vers le vrai
Celui qui me ressemble
Comme deux gouttes d’aube
Qui ont le gout
De bras défendus

Je vais d’où je viens
Nulle part et partout
Hors des frontières du vide de sens
Et des images usées
Je vais, je vis

Ceci n’est ni mon sang ni ma chair
Ceci est une année, un temps, une période
Dévore-là un jour après l’autre
Ne la laisse pas te mordre
Ne la laisse pas souhaiter à ta place
Rêve hors des dates
Hors de tout

Ceci n’est pas mon corps
Juste une bagnole
Sans contrôle technique
Qui me conduit où je lui demande
Juste une petite auto avec laquelle
Tu peux jouer
Comme je pourrais jouer avec toi
Si je voulais
Je ne veux pas
Je vis

Ne t’en fais pas
Rien n’est important
Je prends tout au sérieux
Mais avec une extrême
Légèreté

Je vais d’où je viens
Nulle part et partout
Hors du temps
Hors des dates
Je vis
Encore
 


Lundi 7 janvier 2019

J’y crois pas

Il parait que
Les apparences
Les yeux d’abord
Puis les mains
Puis la morsure et
Le gout de la viande
Il parait que
Paraitre est important
Que le reste n’est que chimère
Qu’il faut soigner, soigner la charpente
Passer les murs au karcher
Effacer les traces
Il parait que
Je n’y comprends rien à rien
Qu’il faudrait que je fasse un effort
Colmater les fissures
Repeindre la devanture
Y dessiner un sourire
Épiler les sourcils
Maquiller les cicatrices
Il parait que
Les apparences toujours
Et encore
Mêmes trompeuses
Miel à mouches
Mouches à merde
Il parait que
Tout ça vaut mieux
Qu’un soi cru, entier
Et désolée, j’y crois pas
J’y arrive pas
Mange-moi
Saignante ou à point
Ceci est ma chair
 


Dimanche 6 janvier 2019

L'humeur du dimanche : Et au bout du chemin, la douceur enveloppante du brouillard


[Photo, Still, by Akan Strand]
 


Vendredi 4 janvier 2019

Tous droits

Boulevard périphérique de l’humanité
prendre la prochaine sortie
au rond-point, suivre la direction
départementale sentimentale
toujours des sorties
ne te retourne pas
suis les instructions
la voix du gps
écoute bien
récite tes leçons
papa, maman, la bonne et moi
la bonne à rien
continuez tous droits, dit la voix du gps
alors on se tient tous droits dans la voiture
moi – banquette arrière
ma tête calée mais pas calme
jamais calme
juste le corps et les apparences
c’est tellement facile de jouer le jeu
suivre les instructions
continuez tous droits
on continue tous droits
on essaie
malgré les irrégularités de terrain
une tête, c’est bien fait
c’est solide
un boîte d’os sagement fermée
on ferme sa gueule
on continue tous droits
polis, respectueux
malgré l’envie de foutre le feu à la bagnole
on y va mollo avec l’accélérateur
on suit le rythme
et les panneaux de limitation cardiaque
on se limite
on imite
et des fois on en a marre
de jouer la comédie
mais c’est tout ce qu’on sait faire
ou tout ce qu’on ose faire
sauf de temps en temps
cracher quelques paroles de trop
comme une chiasse de mots
puis on retourne dans le flot de la circulation
on se tait quand le gps répète
continuez tous droits
on continue tous droits
malgré les envies furieuses
de rivages dangereux

[Clin d'oeil à JB Cabaud, JP Grandebeuf, les petites routes du Luberon et la voix du GPS]

 


Jeudi 3 janvier 2019

 
T’en veux de la poésie

T’en veux de la poésie, hein ?
Oh oui, t’en veux encore
Faut que ça te déborde de l’assiette fiscale
Que ça fasse grimper aux rideaux le cours de la bourse

T’en veux, de la poésie
Mais faut qu’elle se fasse jolie
Le maquillage
La mascarade
Et la belle robe à fleurs à retrousser

T’en veux, de la poésie
Oh oui, t’en veux encore
Avec des mots gracieux
Mais pas grossiers
Avec des paysages perdus dans le brouillard
Un flou artistique façon David Hamilton
Du nichon de gamine, loin de la réalité

T’en veux, de la poésie
Mais faut pas qu’elle te parle
Du monde autour
Faut pas qu’elle te parle de trucs immondes
Ni des guerres ni des viols ni des gens
Qui crèvent en bas de chez toi

T’en veux, de la poésie, hein ?
Oh oui, t’en veux encore
Et je sais qu’elle ce ne ressemblera jamais
À celle que je te lirai

 


Mercredi 2 janvier 2019

Virgule, inspire


Déroule le foutoir
Étale le bien sur le papier
Ne le laisse pas te dévorer
Écris fort
Écris mal
Écris

Virgule, inspire
Point. Expire

Et les mots au milieu
Qui t’aident à tenir
À crier
Cracher
Chialer
Sourire
Baiser
Froisser les draps et la page
Raturer les histoires
Oublier la réalité
Recommencer

Virgule, inspire
Point. Expire

Et la vie au milieu
Ou autour
Qui glisse ses doigts sur ta nuque
Pour te tordre le cou
Ou t’enlacer
Fourrer sa langue dans ta bouche
Ou t'étouffer
Il se passe ce qu’il doit se passer
Ne lutte pas inutilement
Mais
Ne te soumets jamais

Virgule, inspire
Point. Vis
 


Mardi 1er janvier 2019

A ta santé
 

On colle des débuts ici où là. Ça rassure, les commencements. On dit, c’est le premier jour d’une année nouvelle. On tourne des pages qu’on n’a pas pris le temps de lire, on cavale, on avale sans savourer.
Alors ne m’en veux pas mais, j’ai décidé de prendre un peu d’avance sur le calendrier. J’ai commencé l’année le jour du solstice d’hiver et j’ai regardé la plus longue nuit dans les yeux. Noirs, les yeux. J’ai glissé ma main dans la manche du temps. C’était plein de promesses qui n’auront pas à être tenues en laisse. C’est beau, la liberté. Je persiste en douceur, je ne signe rien, jamais.
Je commence, commencerai, recommencerai encore. Je vis, tu vis, on vit… Pourvu qu’elle soit douce !


[Photo Marlène T, Valence 2015]

 


[Textes Précédents]

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