Vendredi 30 septembre 2016
Mot
barré #56

Lundi 26 septembre 2016
Revue La Piscine
Voilà,
le sommaire du prochain numéro de
La Piscine est annoncée et j'ai une joie folle de m'y trouver en
fort belle compagnie ! Ce sera sur le thème "L'âme des lieux sans âmes"
et on t'en dévoile un peu plus par ici :

Dimanche 25 septembre 2016
L'humeur du dimanche : Poétique
De retour de
Matheysine où je participais à la deuxième édition de "Poésie
en Matheysine", je reviens avec un rhume, le souvenir d'une
araignée énorme, le goût des croissants au beurre, la voix des
poètes, les regards complices, la créativité des enfants et quelques
bouquins déjà bien picorés dont l'unique (pour l'instant) traduction
disponible à ce jour d'un recueil de Billy Childish (que je
convoitais déjà depuis un bout de temps - le recueil, pas Billy -
quoique...)

On le
trouve aux éditions
Gros Textes, et si tu te demandes encore qui est ce Billy
Childish, vas voir ce que j'en dis par
ICI

Samedi 24 septembre 2016
J'emmerde l'affrontement [new]
Dans le
face à face
souvent je fais
profil bas
Jeudi 15 septembre 2016
Magic Trick
Ma
petite chronique de l'album "Other man's blues" à lire chez
Casbah Records

Dimanche 11 septembre 2016
L'humeur du dimanche : Ce qui se cache dessous

[Image Yuli Serfaty]
Vendredi 9 septembre 2016
Mot
barré #55

Mercredi 7 septembre 2016
Amnésie(s)
Souvenirs de peu
Souvenirs de guère
Les images à demi effacées
De quelques timides combats
A âmes inégales
Je n’étais pas de taille à lutter
[Extrait de "Amnésie(s)", en cours]
Mardi 6 septembre 2016
Une
histoire de timing ?
Le
choix
Des mots
Ment
Lundi 5 septembre 2016
Des
trucs à lire ici ou là, bientôt ou un peu plus tard
Quelques sommaires dans lesquels tu me trouveras

Commander à :
accueil@maisondelapoesiedeladrome.fr




-
Et celle qu'on attend impatiemment, La Grosse, avec
Christophe Siébert aux manettes, "Mille pages de littérature et
de dessin malpolis. Un kilo d'underground taillé comme une brique -
ou comme un pavé dans la mare du bon goût." Mais pour ça, faudra
attendre 2017!

Et d'autres choses encore sont probablement à venir, je t'en parle
bientôt...
Dimanche 4 septembre 2016
L'humeur du dimanche : Puiser l'énergie à sa source

Mercredi 31 août 2016
Ici
et là, bientôt
Les 24
et 25 septembre, je serai en
Matheysine
(du côté de Grenoble)

Puis
début octobre, je file en résidence à Laval avec l'association
Lecture en tête

Et les
22 et 23 octobre, je serai dans le Luberon pour la 2eme édition de
Poésie Nomade

Alors
si tu es dans les parages, n'hésite pas à venir me faire signe ! Et si ce
n'est pas le cas, ne t'en fais pas, je continuerai, autant que possible,
de nourrir le nuage !
Mardi 30 août 2016
Identique
Non, on
ne part pas pour mieux revenir
Ni pour revenir mieux
On part pour s'en aller réellement
Et quitter des lieux, des personnes,
Des souvenirs toxiques
On part pour tenter de survivre
Et on a parfois la chance
De pouvoir résister à la tentation
De revenir
Identique
Dans l'identique
Dimanche 28 août 2016
L'humeur du dimanche : La légèreté
"Plus je vieillis et plus je trouve qu'on ne peut vivre
qu'avec les êtres qui vous libèrent et qui vous aiment d'une affection
aussi légère à porter que forte à éprouver."
[Albert Camus,17 septembre 1957 - in Albert Camus, René Char.
Correspondance 1946-1959]
Samedi 27 août 2016
Mot
barré #54

Vendredi 26 août 2016
Il
disait
Il
disait qu'il m'aimait
Je me souviens des mots, pas de la voix
Il le disait après, d'un air un peu triste
Jamais avant
Avant, il était comme enragé
Un animal affamé et, ma peau
Il disait qu'elle sentait tellement bon
Il le disait avant
Je me souviens des mots, pas de la voix
[Extrait de "Amnésie(s)", en cours]
Dimanche 21 août 2016
L'humeur du dimanche : après la pluie

Vendredi 19 août 2016
Tout reste à faire même si c’est pas
grand-chose
Ouvre les yeux
Respire
Redresse-toi
Attrape-toi par le colbac s’il le faut
Te laisse pas tomber
Regarde
REGARDE
Ailleurs
De l’autre côté, vers l’extérieur
Le monde est plus grand que ces univers en guerre sous ta peau
Tu n’es pas une fin en soi
Tu n’es pas une fin
Ni un début
A peine un épisode
(un peu raté)
Ecris la suite
Invente-toi
Crée quelque chose au lieu de te détruire
Rien ne pourra être recommencé
Tout reste à faire même si c’est pas grand-chose
Même si c’est juste peindre les culottes de grand-mère étendues dans le
jardin voisin
Même si c’est juste recomposer la mélodie du silence
Mercredi 17 août 2016
Sutures
Est-ce que ce sont les langues
Qui se trompent
De mot ?
De sens de rotation ?
Tu tires sur l’instant pour l’allonger
Et il te claque entre les doigts
L’important, c’est pas la liberté dont on se prive
Mais celle qu’on ravale comme une fierté empoisonnée
Et dans la nuit des corps absents
Tu cherches l’endroit de la blessure
Tu sutures les peaux mortes
Mais l'ombre continue de saigner sur la lumière
Mardi 16 août 2016
Poussière de vie
Si j’étais moi, je veux dire un moi entier, sans les trous noirs dans la
galaxie de mon crâne, je pourrais raconter l’histoire en entier, ton
histoire mienne, mon passé tien que je ne maîtrise pas, ces univers
blessés, les comètes, les planètes invisibles, les météorites, les
cicatrices qu’elles ont laissé en forme de cratères, si j’étais un moi
entier avec une mémoire entière, je pourrais être un univers, je
pourrais être autre chose qu’une poussière de vie en suspension dans le
néant.
Lundi 15 août 2016
Un
arbre mort
Je déshabille le monstre en moi
La lumière me traverse comme un flacon
Et révèle la liqueur sous ma peau
J’ai la nostalgie de ce qui n’arrivera jamais
L’ailleurs est partout
Sauf ici
Et je reste plantée
Comme un arbre mort sans le savoir
Dimanche 14 août 2016
L'humeur du dimanche : Un peu perdue

Lundi 1er août 2016
Les mots
On
colle des mots sur les choses
les instants
sur tout ce à quoi on cherche à
donner une forme compréhensible
contrôlable
mais il y a tellement de choses
d'instants
qu'aucun mot
aucune règle
ne saura jamais dire
Dimanche 31 juillet 2016
L'humeur du dimanche : Trouver le courage de rêver encore

[Londres mai 2016, photo Marlene T, affiche by
Donk!]
Samedi 30 juillet 2016
Mot
barré #53

Jeudi 28 juillet 2016
Le complément d’abject
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Le corps à terre et la tête en orbite
Communication coupée
Apesanteur
Voyage dans la galaxie d’une éternité provisoire
La nacre des questions jamais posées
Hors de portée de l’injonction à l’obsession
Ne pas accorder le complément d’abject avec la peur
Le business de l’amour ne fait plus recette
La haine se vend par paquet de douze, comme les rouleaux de pq
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Le risque d’intempérie qui torpille les torpeurs
La chute est fragile mais les reins sont solides
J’avoue, j’ai tué
Eventré le sens de la réalité
Etranglé mes sentiments
Décapité mes lâchetés
La socio-logistique, hangars pleins, regards vides
Gestion maladroite des stocks d’options
Il n’y a pas que vu du ciel que l’Homme est minuscule
Mardi 26 juillet 2016
La paresse des machines
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Embouteillages sur l’autoroute du sommeil
Pas d’aire de repos en vue
Les endorphines aphones
Et le silence incapable d’absorber mes peines de corps
J’hésitais entre épouvante et émerveillement
Le chagrin à géométrie variable
La mélancolie fade de ce qu’on a cru beau
Comme un ciel ordinaire à travers des vitraux
L’étrange n’est pas toujours surprenant
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Perdue dans la traque frénétique de l’instant
Qui à lui seul vaudra d’avoir vécu
Et qu’est-ce qu’on en sait, au fond
S’il n’en viendra pas de meilleurs ?
A quoi bon dissoudre les restes d’espoir ?
Se laisser contaminer par la médiocrité ?
On ne parle pas assez de la paresse des machines
Ni de notre lente métamorphose
Face à ceux qui domptent les rêves comme des animaux dociles
Dimanche 24 juillet 2016
L'humeur du dimanche : Souris, c'est l'été

[Pour
écouter "In the summertime", c'est ICI]
Vendredi 22 juillet 2016
J'emmerde la vérité nue [new]
Je
milite activement
pour la réhabilitation
du mensonge par omission
Jeudi 21 juillet 2016
En
attendant la fin de l’histoire sans fin
Le choc des soirs
Le poids des matins
L’écho des fureurs contre la paroi blanche des nuits
Construire un mur autour
L’articulation ne résout rien quand les mots sont prisonniers
J’écoute le bourdonnement d'un récit sans fin parce que jamais raconté
Il doit bien exister un moyen de crever la peau du passé
Mardi 19 juillet 2016
J'emmerde les calculs inutiles [new]
Et si
les petits riens
Mis bout à bout
Faisaient un grand tout ?
Dimanche 17 juillet 2016
L'humeur du dimanche : un peu perdue

Jeudi 14 juillet 2016
J’emmerde l’ordre des choses [new]
Est-ce qu’il y a des larmes
qu’on mérite de
pleurer ?
Mercredi 13 juillet 2016
La croissance rapide du mépris
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Ça devient vite assommant, un spectacle ni-son-ni-lumière
L’horizon chauve d’une lune à zéro
Les nuances et les dégradés
L’intendance sentimentale
Le charme discret des valises sous les yeux
J’ai des bagages pleins de rêves
Mais aucun lieu de villégiature où les déposer
Je prête à confusion
J’emprunte à profusion
Je bosse en sous-marin à la cour des contes de fée
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Pas besoin de mobile valable pour tuer le temps
On est tous un peu rat de laboratoire sans le savoir
Imbroglios, subterfuges
Et tout ce qui favorise la croissance rapide du mépris
Les gestes mécaniques rouillés
Le porno chic, l’érotisme égotique
On confond parfois les reliefs de l’usure avec le paysage
Lundi 11 juillet 2016
La taille des attributs du sujet
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
La quête d’absolu en perdition
Je dilapidais mes derniers alibis
Le tassement imperceptible du refus
La fonte du corps défendant
Il arrive un moment où il faut affronter la canicule
Plus-très-vierge ascendant ex-frigide
J’ai l’oasis à sec
Le terrain qui divague
S’il te plait, déride-moi l’aride
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Je graduais l’intervalle entre la douleur et l’extase
Le plafond placide assistait au va et vient du rien
La métaphore de l’effort vain
La taille des attributs du sujet
Disséquer l’instant sans comprendre l’anatomie du plaisir
Ne me claudique pas le cœur
Contente-toi de me trébucher la peau
Epingle-moi le virage dangereux
Je voudrais goûter au vacarme de la collision
Dimanche 10 juillet 2016
L'humeur du dimanche : Choisir
"L'important ce n'est pas ce qu'on
a fait de moi,
mais ce que je fais aujourd'hui avec
ce qu'on a fait de moi"
Jean-Paul Sartre

[Source images
ici]
Samedi 9 juillet 2016
L’éthique du narcoleptique
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Par chance, j’avais pas d’impératifs matinaux
Plus on cherche à m’orienter professionnellement
Plus je perds le nord au quotidien
Pas facile d’être aussi convertible qu’un canapé
C’est pas le manque d’ambition
Ni la nécessité d’aboutir à
Juste l’horizon qui recule à mesure que j’avance
Qu’est-ce que tu deviens ? C’est quoi tes projets ?
Les questions en conserve, sous vide de sens
Ça dépend, tu veux une réponse aseptisée ?
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
A défaut d’autre chose, je résumais les hypothèses
Je testais le principe d’inertie
Y a pas de mal à tenter d’apprivoiser l’immédiat
Un quiproquo est si vite arrivé
Les pilules à gober, le sirop contre tout
La puissance de l’industrie pharmaceutique
L’éthique du narcoleptique
Il y en a des qu’on n’endort pas si facilement
De la théorie à la pratique
C’est surtout le désespoir qui pousse à croire
Jeudi 7 juillet 2016
Mot
barré #52

Mercredi 6 juillet 2016
Le cumul des tumultes
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Ma peau nue en guise de tenue de gala
J’ai imaginé un tapis rouge, une caméra
Remonter le drap sur mon cul, par pudeur
Couchée en chien de fusil
Brandir un flingue factice, mimer la scène, pan !
Jamais été très douée pour simuler la mort
La vie non plus, d’ailleurs
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
L’envie de me mettre au rouge
Le vert, c’est surfait
Sublimer chimiquement la douleur, m'évaporer
Lutter contre le cumul des tumultes
Et la détresse des cheveux qui évitent la caresse
J’ai fait voeux de brièveté
Pas certaine d’être exaucée
Mardi 5 juillet 2016
Mot
barré #51

Lundi 4 juillet 2016
Consumons nous à outrance
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Cartes écarlates, tarot taré
Je préfère prédire mon avenir à la force du poignet
T’en fais pas, tout n’est jamais que provisoire
La taille des sexes, la durée de l’amour, on s’en fout
En électricité, ce qui compte, c’est pas la tension
C’est l’intensité
Coucher le soleil et le border
Tromper la lune
Brancher mon corps à la prise cardiaque
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Transe, présage, fétiche
Choisis ton arme
Consumons nous à outrance
Pyromanipulation, laser-épilation
Le définitif a son charme en période de crise
Soyons impénitent du spectacle amoureux
Une grande balafre en forme de sourire
Je me trouverai belle un jour
Quand les miroirs auront des dents
Dimanche 3 juillet 2016
L'humeur du dimanche : Ce qui pousse là-dedans

[Source
image :
Katepowellart]
Samedi 2 juillet 2016
L’écran totalitaire
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
Le présent en retard, timing aléatoire
Timidité d’un ciel pas encore né
Une scène hors champ, hors temps, hors propos
Je suis hors de moi, trop souvent
Et parfois, ça coute chair
Esquiver l’estival
Galvauder tes regards pour ne pas m’y abîmer
Le corps sage sous le chemisier
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit
La dévastitude du champ des possibles
Accoucher de cinq fruits et légumes de mes entrailles
L’arroseur arrosoir
Ecosser les petits poids sur la conscience
Du jus d’orage au coin des lèvres
Ta part d’innocence, mon surcroit d’ignorance
Cerner la lumière au-delà de l’écran totalitaire
Il y en aura toujours pour posséder le talent de
Réinventer la guerre